Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a réclamé une enquête en destitution à l’encontre du président Joe Biden, en raison des controverses entourant les activités de son fils à l’étranger. McCarthy a demandé qu’une commission de la Chambre entame officiellement cette enquête, accusant Biden d’avoir trompé le peuple américain. La Maison Blanche a réagi en qualifiant cette enquête de manœuvre politique extrême de la part des républicains.
Conformément à la Constitution américaine, le Congrès peut destituer un président en cas de trahison, de corruption ou d’autres crimes graves. Les républicains, qui détiennent la majorité à la Chambre des représentants depuis janvier, enquêtent sur les affaires du fils de Joe Biden.
McCarthy a affirmé avoir identifié des allégations crédibles à l’encontre de Biden, l’accusant de favoriser une culture de la corruption. Cependant, il est peu probable que cette enquête aboutisse à la destitution de Biden, car les démocrates contrôlent le Sénat, chargé de juger Biden en cas de mise en accusation.
Hunter Biden, le fils de Biden, est devenu une cible privilégiée de la droite américaine en raison de ses activités commerciales en Ukraine et en Chine pendant que son père était vice-président sous Barack Obama. L’enquête vise à déterminer si ces activités ont profité à Joe Biden, bien que jusqu’à présent, aucune preuve concrète n’ait été trouvée.
Kevin McCarthy n’a pas soumis la question à un vote, faute de soutien suffisant. L’ouverture d’une procédure de destitution est une demande émanant de l’aile trumpiste du Parti républicain, bien que plusieurs élus modérés s’y opposent par crainte d’une politisation de la procédure.
Les démocrates estiment que ces efforts des républicains visent à détourner l’attention des problèmes juridiques de Donald Trump, l’ancien président inculpé quatre fois en moins de six mois. Aucun président américain n’a jamais été destitué, bien que certains aient été mis en accusation, mais tous ont été acquittés. Richard Nixon a préféré démissionner en 1974 pour éviter la destitution en raison du scandale du Watergate.
Article écrit par : Amadou Baldé
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