Lors d’une messe qui a rassemblé près de 60 000 fidèles au Vélodrome de Marseille samedi dernier, le Pape François a lancé un appel éloquent en faveur de la solidarité envers les migrants, exhortant à une augmentation significative des admissions légales et régulières.
Depuis cette enceinte sportive emblématique, le souverain pontife a intensifié ses appels à l’accueil des migrants plutôt qu’à leur dissimulation et à leur intégration plutôt qu’à leur exclusion. Cette prise de position du Pape fait suite à l’afflux massif de personnes en provenance d’Afrique sur l’île italienne de Lampedusa, qui a retenu l’attention du monde entier.
Le Pape François a également plaidé en faveur d’une augmentation substantielle des admissions légales et régulières dans les pays européens, un appel qui n’a pas été unanimement bien reçu. Jordan Bardella, le leader du Rassemblement national, a vivement exprimé la position du Pape lors de son invitation dimanche sur BFM.
L’eurodéputé a déclaré : « Il est argentin et ne semble pas comprendre les problèmes liés à l’immigration en Europe aujourd’hui, problèmes qui perturbent les sociétés européennes. » Après avoir parcouru l’avenue du Prado à bord de sa papamobile, le Pape François a qualifié Marseille de « havre de paix », suscitant la moquerie de Jordan Bardella, qui a souligné que le Pape ne connaissait peut-être pas la réalité de Marseille .
Bardella a poursuivi en critiquant le discours politique du Pape, affirmant que son rôle était de rappeler que l’appel à une immigration massive et à l’ouverture illimitée des frontières porte une responsabilité sur les attentes des personnes du continent en quête d’un eldorado.
Malgré sa propre description en tant que « non-croyant parmi les croyants », Jordan Bardella a préféré invoquer la sagesse de son précédent, Benoît XVI, qui avait affirmé que les États avaient le droit de réglementer les flux migratoires.
Avant même le début de cette première visite officielle en France, Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête aux élections européennes, avait déjà évoqué le Pape comme étant « trop politique ».
Elle a souligné qu’en tant que pape sud-américain, il ne comprenait pas la réalité de l’immigration en Europe et ne mesurait pas les défis auxquels nous sommes confrontés, des critiques similaires à celles formulées par Jordan Bardella du Rassemblement national la semaine précédente sur BFM.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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