34 morts dans un incendie au Bénin : Enquête ouverte - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 25/09/2023 10:09:39

34 morts dans un incendie au Bénin : Enquête ouverte

Après l’incendie d’un dépôt de carburant illégal dans le sud-est du Bénin, qui a fait 34 morts et 20 blessés, les habitants de la région vivent le deuil et les conséquences de cette catastrophe. Les témoignages des survivants et des proches des victimes sont bouleversants.

Antoine Djanta, un homme de 54 ans, a perdu quatre membres de sa famille dans l’incendie. Il témoigne avec émotion du drame qui a frappé sa famille et se demande pourquoi de telles tragédies arrivent. Sa famille dépendait du commerce de l’essence de contrebande avec le Nigeria pour survivre.

L’incendie a ravagé l’un des principaux entrepôts de stockage d’essence situé à Sémè-Kraké, une ville frontalière avec le Nigeria. En l’espace de quelques minutes, tout a été réduit en cendres.

Des commerçants comme Massavo Houngbo, âgé de 42 ans, qui gagnent leur vie grâce au trafic d’essence, ont échappé de justesse à la mort. Il raconte comment il avait laissé ses bidons d’essence à l’entrepôt pour revenir plus tard, juste avant que l’incendie ne se déclare.

Le bilan officiel s’élève à 34 morts, dont deux bébés, et 20 blessés, dont certains sont dans un état grave. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’incendie.

Depuis les années 80, l’essence en provenance du Nigeria, l’un des principaux producteurs de pétrole en Afrique, est transportée illégalement au Bénin voisin, où elle est revendue en bord de route par de nombreux vendeurs informels. Cette essence de contrebande, appelée « Kpayo », est devenue la principale source de carburant au Bénin et fait vivre des milliers de personnes malgré les risques élevés liés à son stockage et à son transport.

Le gouvernement béninois tente depuis 2018 de mettre fin à ce trafic en formalisant le secteur, mais l’ampleur du problème rend la tâche difficile. La récente augmentation du prix du Kpayo n’a pas mis fin aux trafics, et le gouvernement envisage des mesures pour offrir des alternatives de travail aux acteurs du secteur.

La tragédie rappelle l’urgence de résoudre la question du Kpayo au Bénin, avec plus de 54 000 points de vente de cette essence de contrebande dans le pays. Des efforts sont déployés pour offrir une formation et des opportunités d’emploi à ceux qui dépendent de cette activité risquée. Les revendeurs appellent à l’aide de l’État pour trouver d’autres moyens de subsistance, car ils estiment qu’ils n’ont pas d’autres choix.

La communauté locale reste sous le choc de cette catastrophe, et l’ensemble du pays réfléchit à la manière de mettre fin à cette pratique dangereuse et de soutenir ceux qui en dépendent pour leur survie.

Article écrit par : Pathé Ndiaye

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Sow
L'État doit trouver des alternatives pour ceux qui dépendent de cette activité dangereuse Paix a leur âmes
Le 2023-09-25 12:26:29

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