Article opinion écrit par le contributeur : Karim Samb.
Des milliers de Sénégalais ont franchi les frontières pour atteindre le Maroc, avec l’espoir d’arriver en vie en Europe. A tort ou à raison, ils font face à une nouvelle barrière invisible mais tout aussi redoutable « le racisme ». Ces individus deviennent rapidement catégorisés comme « noirs », ce qui les expose à l’expérience du racisme systémique.
Qu’ils choisissent de migrer ou qu’ils aient été contraints de le faire pour des raisons économiques, il faut le dire « les migrants sont devenus les nouveaux acteurs du système capitaliste libéral, basé sur l’accessibilité à la main d’œuvre la plus compétitive pour les entreprises européennes ». Des secteurs tels que les services à la personne, la restauration, les livraisons et biens d’autres, sont désormais largement occupés par des travailleurs sénégalais sans papiers, comblant des postes que les français de souche ne souhaitent plus occuper.
Malgré leur rôle crucial dans leur société, ces migrants sont souvent privés de leurs droits fondamentaux. Les pays occidentaux, qui se présentent comme les défenseurs inconditionnels des droits de l’homme, semblent les abandonner à leur sort. Ils vont même jusqu’à demander l’exclusion de certains États du « Conseil des droits de l’homme » de l’ONU.
Fatou DIOME, auteure et militante sénégalaise, résume la situation en ces termes « Les Africains en ont marre d’être méprisés. »
Récemment, les déclarations de l’ex-candidat à la présidentielle française, Éric Zemmour, visant la communauté sénégalaise résidant en France, ont jeté de l’huile sur le feu. Dans un climat d’agacement croissante, les ressortissants sénégalais se retrouvent une fois de plus pris pour cible, suscitant des interrogations quant aux raisons de cette hostilité persistante de la France (il faut pas confondre la France et les français).
Le gouvernement sénégalais a indiqué que la condamnation ne serait pas sa seule réponse à ce type d’incident. La République du Sénégal prévoit de prendre des mesures appropriées contre les récidivistes en matière de commentaires offensants envers les sénégalais, prononcés dans le contexte de campagnes électorales.
Malgré leur précarité à tous les niveaux, les migrants ne doivent rien aux pays qui ne souhaitent pas les accueillir, si ce n’est leur capacité de solidarité. Les migrants qui risquent leurs vies pour atteindre les pays occidentaux n’ont qu’un seul désir, trouver du travail.
En fin de compte, la solution sera forcément de créer de l’emploi dans les pays en voie de développement, le continent africain affichera en 2023 une croissance économique de 5 %, l’Union Européenne sera à 0,8 % cette année. Créer de l’emploi dans les pays à forte croissance économique est le meilleur moyen de créer de la richesse et d’inverser cet immigration qui ne fait que commencer.
Article opinion écrit par le contributeur : Karim Samb
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