Un homme originaire du Rwanda a plaidé coupable jeudi de l’assassinat de 14 personnes, principalement des femmes prostituées. Les corps de ces victimes ont été découverts dans une fosse qu’il avait creusée dans sa cuisine.
Denis Kazungu, âgé de 34 ans, fait face à dix chefs d’accusation, dont le meurtre, le viol, la falsification de documents, l’usurpation d’identité et la profanation de cadavres. Lors d’une audience au tribunal de Kigali, il a admis sa culpabilité en répondant «oui» lorsque le juge lui a demandé s’il reconnaissait les accusations portées contre lui.
Kazungu a expliqué : « J’ai tué ces personnes parce qu’elles m’avaient transmis le VIH ». Il avait été appréhendé au début du mois après que la police eut fait la macabre découverte de 12 corps, en majorité des femmes, enterrées dans le sol de sa cuisine. Il vivait seul dans une maison de la banlieue de Kigali qu’il louait.
Lors de l’audience, le procureur a révélé que Kazungu avait avoué avoir en réalité tué 14 personnes, et d’avoir dissous les corps de deux de ses victimes. Le mode opératoire de l’accusé consistait à rencontrer ses victimes dans des bars, à les ramener chez lui, à les attaquer, à les ligoter, à les dévêtir et à voler leurs biens. Ensuite, il les contraignait à lui révéler les mots de passe de leurs téléphones et à effectuer des retraits d’argent. Après cela, il les tuait et jetait leurs corps dans la fosse qu’il avait creusée.
Le magistrat a également mentionné que certaines victimes avaient réussi à s’échapper et à fournir des informations à la police. Kazungu avait déjà été arrêté en juillet pour des soupçons de vol et de violation, entre autres crimes, mais avait été libéré sous caution en raison d’un manque de preuves, selon la police.
Après son arrestation début septembre, des sources policières ont révélé qu’il avait admis avoir connaissance de sa méthode de meurtre en regardant des films sur des tueurs en série. Il a été rapporté dans la presse qu’il avait exercé divers emplois, dont celui de professeur d’anglais.
Article écrit par : Aminata Gueye
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