Article opinion écrit par la contributrice : Adja Ndoye.
Au Sénégal, le débat autour du parrainage suscite des tensions entre la mouvance présidentielle et l’opposition, ainsi que des préoccupations au sein de la société civile. Alors que le camp au pouvoir considère le parrainage comme un moyen de prévenir les candidatures « fantaisistes », l’opposition le qualifie « d’antidémocratique ».
Malick Gakou, président du Grand Parti et membre de la coalition de l’opposition, condamne le projet de loi en le qualifiant de « vaste escroquerie politique ». Il affirme que le système de parrainage vise principalement à éliminer des candidats, et à terme, des listes électorales. Il est clair que c’est ce que l’on constate ces dernières années.
Le parrainage électoral est une procédure définie par les juristes comme un mécanisme permettant de valider une candidature grâce à la signature d’un nombre préétabli de citoyens ou d’élus.
De 2019 à 2024, le nombre d’électeurs inscrits a augmenté de 726 829 personnes, ce qui représente une hausse de 9,8 %. Conformément à l’accord conclu lors du dernier dialogue national entre les parties prenantes, un candidat doit désormais obtenir 0,6 % du fichier des électeurs, soit un minimum de 44 459 parrainages.
Pour l’opposition, le gouvernement cherche à entraver les candidatures de ses potentiels adversaires politiques, avec pour objectif de permettre a Amadou Ba de remporter les élections dès le premier tour.
Les partisans de cette mesure estiment qu’elle permettra aux électeurs de faire des choix éclairés et contribuera à éliminer les candidatures régionalistes. De plus, elle pourrait rationaliser l’organisation des élections, réduire les dépenses de campagne pour certains candidats et réduire les risques de fraude.
Puisque nous sommes dans la dernière ligne droite qui conduit au démarrage de la campagne électorale dans quelques mois, toute idée de renvoyer ou même de reculer la date des élections, doit être écartée. Aucune logique n’admet d’avoir préparé des élections pendant deux à trois ans, et les renvoyer à cinq mois de leur tenue. Les élections doivent donc se tenir, et l’évaluation du scrutin sera faite conformément à la tradition républicaine de notre pays.
Article opinion écrit par la contributrice : Adja Ndoye
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