Les journaux reçus ce mercredi dans les locaux de NotreContinent sont captivés par le gamou, un événement religieux marquant la naissance du Prophète de l’Islam, Mohamed (PSL).
« Sud Quotidien » s’exclame en première page : « Sur les traces du Prophète ! »
La nuit du mercredi 27 septembre au jeudi 28 septembre est le moment où la communauté musulmane célèbre le Mawlid al Nabi, également connu sous le nom de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (PSL). On l’appelle communément le Gamou, et cette année, il prend une signification spéciale à Tivaouane, une cité religieuse qui accueille depuis quelques jours des pèlerins venus de partout.
Après avoir terminé la récitation des dix chapitres du Burd et pris une journée de pause le mardi, la ville bénie d’El Hadji Maodo Malick Sy et la communauté musulmane, en particulier à Tivaouane, vont vivre pleinement la spiritualité pendant cette nuit.
El Hadji Maodo Malick Sy, grand promoteur de la voie soufi Tidjane au Sénégal, a institué le Gamou en 1902, quelques années après son installation à Tivaouane. Il a exhorté ses compatriotes à célébrer la Nuit de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed, affirmant que cette commémoration apportait bénédiction, baraka, et solution aux maux qui affligent l’humanité.
« Le Quotidien » parle d’une « forte affluence dans les cités religieuses » et titre en première page : « Foyers de ferveur. »
Comme les années précédentes, les prières et les louanges dédiées au Prophète (PSL) sont déjà au cœur de l’actualité dans les foyers religieux, qui voient affluer de nombreux fidèles venus de tout le pays, de la sous-région et d’ailleurs pour célébrer la naissance du Prophète Muhammad (PSL), le Mawlid al Naby 2023.
Dans des lieux saints de l’islam comme Thiénaba Seck, fondé par le Cheikh Amary Ndack Seck, le village de Ndiassane, capitale spirituelle de la Qadiriyya, fondé par le Cheikh Bouh Kounta, et Keur Mame El-Hadji, « La Pieuse », fondée par Mame El-Hadji Ahmadou Barro Ndièguène, l’événement religieux est marqué par la récitation du Saint Coran, le recueillement près des mausolées des vénérés Cheikhs, des causeries religieuses sur la vie et l’œuvre du Prophète Muhammad (PSL), et la préparation intensive de la Wazifa.
Les foyers religieux suivent également une tradition bien établie en organisant des soirées de Burd, où des prières sont formulées pour la paix, la stabilité au Sénégal, et la santé des guides religieux du pays.
À l’origine de la célébration du Gamou, il y avait un projet de revitalisation de la pratique religieuse, comme le rappelle « EnQuête ». Ce projet de Maodo Malick Sy comprenait la fondation d’écoles coraniques (daaras), la construction de mosquées, la gestion d’un champ pour l’auto-suffisance, ainsi qu’un lieu de rassemblement annuel des fidèles croyants.
« Le Soleil » met en avant la figure d’El Hadji Malick Sy et titre : « Maodo dans sa pluralité. »
El Hadj Malick est une personnalité incontournable de la Tijâniyya au Sénégal, ayant contribué de manière significative à la diffusion de la confrérie dans le pays, en particulier chez les Wolofs et au-delà. Alors qu’El Hadj Omar Tall est souvent associé à la Tijâniyya dans la sous-région ouest-africaine, El Hadj Malick a joué un rôle majeur dans sa propagation à l’intérieur du Sénégal, même dans des régions inattendues, comme le souligne le chercheur et islamologue, Dr. Bakary Samb.
Le quotidien « Bes Bi » explique comment El Hadji Malick Sy a contrecarré les plans du colonisateur pour propager la Tidjaniyya et titre en première page : « Maodo, le stratège. »
Les qualificatifs abondent pour décrire cet homme qui a été à l’origine de l’ampleur du Maouloud. El Hadji Malick Sy était un réformateur, un stratège, un érudit, capable d’imposer la Tidjaniyya et l’islam malgré l’hostilité du colonisateur.
Article écrit par : Eva Diatta
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