Les partisans de l’imam Mahmoud Dicko, une figure religieuse et politique importante au Mali, se sont joints aux protestations contre le report de l’élection présidentielle par la junte, qui avait pour objectif d’élire des civils au pouvoir.
La Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Dicko a exprimé son inquiétude dans un communiqué reçu par l’AFP, déclarant que ce report pourrait conduire à un maintien au pouvoir déguisé.
Les autorités, dirigées par les militaires depuis leur prise de pouvoir en 2020, ont annoncé un nouveau report de l’élection présidentielle, initialement prévue en février 2024, qu’elles ont qualifié de « léger ». Les colonels s’étaient précédemment engagés à céder le pouvoir aux civils après des élections, sous la pression de la communauté des États ouest-africains.
Les autorités ont justifié ce report en invoquant des problèmes techniques, et non en reconnaissant la persistance de la violence dans de nombreuses régions du pays ni la reprise des hostilités avec des groupes armés dans le nord.
Les partisans de l’imam Dicko estiment que la junte a atteint ses limites et annoncent qu’ils prendront des mesures pour demander la mise en place d’une transition civile. Plusieurs organisations politiques ont exprimé leur indignation face au report de l’élection présidentielle et ont remis en question les arguments avancés par le pouvoir.
L’imam Dicko avait joué un rôle central dans un mouvement de contestation qui a précédé le renversement du président civil Ibrahim Boubacar Keïta par les colonels en 2020, et il a ouvertement exprimé son désaccord avec la junte.
Article écrit par : Claude Yanga
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