Le départ du général Mark Milley de son poste de chef d’état-major des forces armées américaines a été marqué par une sortie inhabituelle. Lors d’une cérémonie officielle en grande tenue, Milley a lancé une dernière attaque contre l’ancien président républicain, Donald Trump, qui est candidat à sa propre succession.
Dans une déclaration sans précédent pour un officier de son rang, le général Milley a déclaré que les militaires ne servaient pas un « dictateur en puissance ». Il a souligné : « Nous ne prêtons pas serment de servir un roi, ou une reine, ou un tyran, ou un dictateur. Et nous ne prêtons pas serment de servir un dictateur en puissance. (…) Nous prêtons serment de défendre la Constitution. » Cette déclaration faisait référence aux actions de Trump pendant son mandat.
Selon un livre récent du journaliste d’investigation Bob Woodward, à la fin de la présidence de Trump, le général Milley aurait contacté à plusieurs reprises son homologue chinois pour rassurer la Chine sur la position américaine, sans en informer le président républicain. Milley aurait exprimé des préoccupations concernant la santé mentale de Trump et aurait pris des mesures pour prévenir toute escalade militaire.
Ces actions ont suscité la colère de Donald Trump, qui a récemment suggéré que Milley avait commis de la « trahison » et qu’il aurait été « exécuté » dans d’autres circonstances.
Lors de la cérémonie de départ, le président américain Joe Biden a salué Milley comme un « patriote » et a loué son dévouement à la Constitution. Biden a déclaré que l’aide de Milley avait été « inestimable » et qu’il avait toujours été guidé par les principes constitutionnels.
Le mandat de Milley, qui a débuté en octobre 2019, a été marqué par de nombreuses crises, notamment la gestion de l’aide militaire américaine à l’Ukraine face à l’invasion russe et la débâcle américaine à Kaboul lorsque les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan.
Le général Charles « C.Q. » Brown lui succédera en tant que chef d’état-major des forces armées américaines. Brown sera le deuxième Afro-Américain à occuper ce poste, après Colin Powell dans les années 1990. Il est un pilote expérimenté et a également commandé les forces aériennes américaines au Moyen-Orient et dans le Pacifique. Brown a été remarqué en 2020 pour avoir publiquement évoqué les discriminations raciales, y compris au sein de l’armée. Sa confirmation par le Sénat a été retardée en raison d’un blocage politique, mais il a finalement été confirmé.
Article écrit par : Cheikh Faye
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