Article opinion écrit par le contributeur : Assane Tall.
Une nouvelle drogue, surnommée « volet » ou « drogue de l’amour », sévit actuellement parmi la jeunesse sénégalaise. Cette substance, classée dans la famille des amphétamines, est fréquemment vendue sous forme de pilules, provoquant des dommages considérables en plongeant les jeunes dans un abîme de débauche sexuelle sans limites.
À Dakar, certaines boîtes de nuit sont envahies par l’alcool, les cigarettes, la chicha, mais aussi la drogue. Qu’est-ce qui s’échange le mieux dans ces milieux plus que les petits cachets colorés ? « Ils circulent rapidement et discrètement dans les boîtes de nuit. Honnêtement, je pensais que ce n’était pas interdit au Sénégal », informe Pape Talla, un jeune consommateur.
Le volet se vend chez les plus jeunes, en partie grâce à son accès facile. Le comprimé coûte entre 5 000 et 10 000 Fcfa. Pendant la période d’été, son prix augmente légèrement pour atteindre 12 000 Fcfa. Le trafic est intense dans la zone des Almadies-Ngor et dans les cités fermées..
Cette drogue vise à induire un état d’ivresse particulier, associé à un sentiment général de bien-être. Ce qui la distingue, c’est sa capacité à susciter un sentiment d’euphorie tout en créant un désir pressant d’engager des rapports charnels. « Lorsque je prends le volet, je n’ai envie que d’une chose : le sexe », confie Codou Dème, jeune adolescente addictive au « volet ». Elle ne rate pas l’occasion de se procurer ces cachets pour profiter des moments de plaisir avec son copain ou même avec quelques copines. En effet, lorsque l’envie la prend et qu’elle ne trouve pas de garçons, elle se relaye sur ses amies.
Ainsi, le volet la pousse à des pratiques contre nature. Elle n’est pas la seule à en user pour exciter l’appétit sexuel. En effet, Madické en fait prendre à sa copine pour qu’elle soit plus pétulante. « Nous le prenons ensemble pour ressentir plus l’envie de le faire et aussi pour mieux jouir », lâche-t-il, sans sourciller.
Le volet est une drogue très dangereuse. Ses effets néfastes se font sentir dans la société en général et même au sein des établissements scolaires. Une consommation régulière de cette substance entraîne progressivement un amaigrissement et parfois une irritabilité. De plus, cette drogue peut engendrer une forme de dépendance psychologique. Des cas de dépressions graves nécessitant un traitement médical ainsi que des accidents graves ont été associés à sa consommation, comme des décès dus à l’hyperthermie ou des crises cardiaques, particulièrement en cas d’utilisation intensive
Face à cette situation, l’État a le devoir de renforcer ses efforts pour traquer les trafiquants qui introduisent ces stupéfiants sur le territoire. Actuellement, la moitié de la jeunesse est en proie à la folie, tandis que d’autres voient leur parcours scolaire sombrer dans l’oubli. L’urgence de la situation exige la mise en place d’actions concrètes pour contenir cette menace.
Article opinion écrit par le contributeur : Assane Tall
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