Khady N. s’est rendue sur la Corniche Ouest de Dakar avec son fils de 8 ans et ses neveux pour profiter de l’air frais. Une altercation a éclaté entre elle et Lala T. au sujet de l’utilisation d’une balançoire. Lala, assistée de ses deux sœurs, a agressé Khady, qui s’est défendue en mordant le doigt de Lala.
Khady N. a été placée en garde à vue après avoir raconté l’incident. Elle a été remise en liberté le 25 septembre.
Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, Khady N. a plaidé la légitime défense, expliquant que sa tenue avait été déchirée et ses cheveux tirés par Lala et ses sœurs. Elle a affirmé qu’elle avait mordu Lala pour se protéger, sans intention d’amputer son doigt.
L’avocat de Lala, Me Ousseynou Ngom, a critiqué la décision de remise en liberté de Khady et a qualifié l’incident de criminel, demandant un dédommagement de 10 millions de francs.
Le représentant du Ministère public a plaidé pour l’application de la loi pénale et a remis en question l’allégation d’amputation du doigt de Lala, se basant sur le certificat médical qui mentionnait une plaie à l’index.
Me Mamadou Ciss, l’avocat de Khady, a souligné que sa cliente vivait dans la pauvreté et a tenté de justifier la réaction de Khady en évoquant un incident où l’enfant de Khady s’est vu refuser l’accès à une balançoire réservée à l’enfant de Lala. Il a plaidé la clémence du tribunal, arguant que la riposte de Khady était proportionnée à l’attaque injustifiée.
Finalement, le tribunal a condamné Khady N. à trois mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné 21 jours d’incapacité temporaire de travail. Elle devra également verser 500 000 francs en intérêts civils.
Article écrit par : Claude Yanga
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