Article écrit par la contributrice : Assia Konaté
Bonjour, je m’appelle Assia Konaté, mais on m’appelle bb Assi. J’habite à Médina et je suis mariée avec 2 enfants. J’écris ces mots avec le cœur lourd et trahi. Quand j’ai rencontré mon mari, il était vendeur de parfums, et c’est même lors d’un jour où je venais acheter l’un de ses produits qu’il y a eu un coup de foudre.
Nous avons échangé nos numéros et tout. Après 6 mois de relation, il m’a demandé en mariage, et j’ai été la plus heureuse des femmes. Après le mariage, la nuit où la famille devait m’accompagner pour que j’aille chez lui officiellement en tant que sa femme, il a appelé mes parents.
À vrai dire, je ne sais pas ce qu’ils ont conclu. Le lendemain, il est arrivé chez moi avec ses affaires et il m’a expliqué. Vu que ce sont mes parents qui ont eux-mêmes accepté, qui suis-je pour m’y opposer?
Il s’est installé chez moi pendant des années, mes parents nous ont nourris, blanchis. Il ne sortait de l’argent que pour ses enfants ou bien pendant les fêtes de Tabaski ou de Korité. Vous allez dire « awouma fouleuh… », mais je l’ai aimé sans regarder sa situation financière. On n’avait rien, on était entretenus, mais on vivait heureux dans notre ménage.
Un beau jour, il m’annonça qu’il allait prendre une seconde épouse, et je ne vous dis pas tout, il s’agit de sa cousine qui venait de temps en temps dans la maison familiale pour les fêtes. J’étais choquée, et je n’ai pipé mot.
Le lendemain, je lui ai posé la question de savoir où il comptait amener sa deuxième épouse, puis il m’a répondu qu’ils allaient louer une chambre pas loin vers Fass. Donc mon mari avait de l’argent pour louer une chambre ou pour entretenir sa famille, il a profité de la gentillesse de mes parents et de ma naïveté.
Pour clore la discussion, je lui ai dit qu’on allait déménager avec nos deux enfants, mais il s’y est opposé. Alors je lui ai dit de partir de chez mes parents. Il a pris ses affaires sans parler et il est parti. Deux jours plus tard, il a épousé sa soi-disant cousine en organisant une grande fête qui a fait les échos de tout Médina. C’est ce même jour que j’ai su que la fille n’était pas sa cousine et il n’y avait aucun lien de parenté entre eux deux. Donc pendant toutes ces vacances et les Magals, j’hébergeais la copine de mon mari sans le savoir. Je suis la risée de tout le quartier.
Yalla nama yalla até ak mom…
Article écrit par la contributrice : Assia Konaté
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