Article opinion écrit par le contributeur: Frédéric Mbengue.
L’affirmation récurrente selon laquelle « la force reste à la loi » ne reflète plus la réalité. Au contraire, la justice est devenue un outil aux mains du gouvernement, manipulée à sa guise pour traquer et réprimer les voix dissidentes.
Les répercussions de ces poursuites sélectives à l’encontre des figures politiques contestataires sont palpables : une agitation croissante au sein de la société, une opposition qui gagne en force, et un sentiment de légitimité gouvernementale fragilisé.
Il est difficile de ne pas voir ces actions judiciaires comme des manœuvres motivées par des intérêts politiques. Les allégations de partialité se multiplient alors que certains individus, pourtant impliqués jusqu’au cou dans des affaires similaires, échappent curieusement à toute poursuite.
Le résultat? Un climat politique toxique où de nouveaux acteurs hésitent à faire leur entrée, par peur des représailles judiciaires. Des personnalités telles que Bougane Gueye Dany, Khalifa Sall, Sonko et Karim Wade se trouvent embourbées dans des batailles judiciaires interminables, tandis que d’autres ont préféré rejoindre le camp gouvernemental pour éviter le même sort.
Pendant que les tribunaux s’emparent de ces affaires, les débats cruciaux et les enjeux nationaux sont relégués au second plan, voire totalement ignorés. Cela entrave gravement la capacité du pays à se concentrer sur les problèmes urgents et à progresser.
Les poursuites judiciaires incessantes à l’encontre des figures politiques alimentent un sentiment général de méfiance envers nos institutions judiciaires. Les citoyens commencent à percevoir ces institutions comme partiales, agissant contre leurs intérêts. Des voix politiques majeures, telles qu’Ousmane Sonko, dénoncent cette situation, affirmant que « la justice est devenue une marionnette entre les mains de Macky Sall ».
Article opinion écrit par le contributeur: Frédéric Mbengue
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