Les autorités sierra-léonaises sont à la recherche des individus responsables des violents affrontements survenus dimanche à Freetown, ayant causé une vingtaine de morts, selon des sources militaires et médico-légales. Parmi eux, des soldats en activité ou à la retraite sont identifiés, d’après les déclarations de l’armée.
Les attaques à Freetown, le 26 novembre, semblent avoir été planifiées par des soldats en rébellion contre le pouvoir en place. La capitale a été le théâtre de plusieurs heures de confrontation armée entre les forces de sécurité et des individus tentant de forcer une armurerie militaire. Des établissements pénitentiaires, dont la prison centrale, ont également été pris pour cible.
Le bilan actuel fait état de 13 soldats tués et huit autres grièvement blessés, principalement en défendant les casernes. Certains membres du personnel militaire sont accusés de manquer de loyauté envers le gouvernement, malgré leur serment. Au moins quatre assaillants et deux civils ont également perdu la vie, selon une source médico-légale.
Le président Julius Maada Bio a assuré que « le calme était rétabli », affirmant que la plupart des responsables avaient été arrêtés. Les événements réveillent les craintes d’un nouveau coup d’État en Afrique de l’Ouest, une région ayant connu plusieurs situations similaires depuis 2020.
Des checkpoints sont établis sur les axes principaux, et un couvre-feu est en vigueur de 21h à 06h jusqu’à nouvel ordre. Les autorités encouragent la reprise des activités normales tout en appelant à la vigilance. Les citoyens sont incités à signaler tout comportement suspect au poste de police le plus proche. Certains magasins ont rouvert, mais les écoles restent fermées, et la population est appelée à maintenir le calme malgré les inquiétudes.
Article écrit par : Emilie Dème
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