La famille du président nigérien Mohamed Bazoum a déclaré jeudi qu’elle n’avait plus de nouvelles de lui depuis le 18 octobre. Ils ont également dénoncé des arrestations et des perquisitions abusives visant certains membres de la famille. Selon un communiqué consulté par l’AFP, le président Bazoum, sa femme Khadija Mabrouk et leur fils Salem seraient retenus par la garde présidentielle depuis le coup d’État militaire du 26 juillet.
L’avocat de la famille, Ould Salem Said, a souligné lors d’une conférence de presse que la famille du président faisait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités militaires, avec des violations des procédures légales.
Selon l’avocat, les domiciles d’une nièce de Bazoum et d’une autre proche ont été perquisitionnés à Niamey. De plus, Ali Bey Mahjoub, oncle du président et cadre du secteur bancaire, aurait été enlevé par des éléments armés non identifiés. Une plainte a été déposée pour « enlèvement, séquestration et détention arbitraire » dans ce cas.
Le 9 novembre, Ali Mabrouk, chef traditionnel et frère de l’épouse du président, a été arrêté par la gendarmerie à Zinder et placé en garde à vue. L’avocat craint que les personnes arrêtées soient déférées devant le tribunal militaire.
Depuis le coup d’État, le Niger est dirigé par un régime militaire dirigé par le général Abdourahamane Tiani. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions, mais n’a pas agi. Des sanctions économiques et financières ont été imposées au Niger par la Cédéao quelques jours après le coup d’État.
Article écrit par : Awa Sanga
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM a pour vocation de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens, des associations, des ONG ou des professionnels au Sénégal. Cliquez-ici pour créer votre compte et publier votre article.
