Article opinion écrit par la contributrice : Mariama Fall.
À 25 ans, je n’aurais jamais pensé être un fardeau pour ma mère. Mon rêve était simple : tout faire pour elle, me marier à 25 ans, et vivre une vie épanouie. Mais comme on dit, l’homme propose, et Dieu dispose.
Tout a basculé quand je suis tombée enceinte d’un homme chrétien. Mon père, catégorique, a refusé que sa fille musulmane se marie avec un chrétien. Contrainte de quitter le foyer familial, j’ai accouché chez ma tante. Les démarches pour un mariage ont été vaines, mon père et ma grand-mère préférant l’insulte à la discussion.
Avec un enfant en charge, le père ne s’est pas montré responsable, et sa famille a choisi l’indifférence. Mon père, lui, n’a pas supporté que le père de l’enfant vienne à la maison, me forçant à partir sous peine de représailles.
J’ai trouvé refuge chez une tante, travaillant dur pour assurer notre survie. Le père de l’enfant et sa famille ont disparu de nos vies. Une année s’est écoulée, et j’ai découvert que mon père avait chassé ma mère de chez elle. C’est alors que j’ai décidé de rejoindre ma mère, poursuivant ma quête d’une vie meilleure.
Quatre ans se sont écoulés depuis. J’ai entrepris des démarches pour réaliser mon rêve de devenir policier, mais la vie réserve souvent des surprises. Des douleurs au dos, conséquences d’une chute dans mon enfance, se sont manifestées soudainement. Les examens ont révélé la nécessité d’une opération.
Aujourd’hui, allongée depuis trois mois, ma mère se bat pour nourrir notre famille. Je ne peux retenir mes larmes face à la souffrance qu’elle endure.
Article opinion écrit par la contributrice : Mariama Fall
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