B. Cissé risque une peine de 2 ans de prison, dont 2 mois fermes, si la juge du tribunal d’instance de Dakar suit les recommandations du parquet. Accusé de détournement de mineur par sa voisine, il connaîtra son sort le 26 février.
Cette affaire de mœurs a été exposée hier devant le tribunal d’instance de Dakar, impliquant M. N., une jeune fille de 17 ans, et son voisin M. B. C. La jeune fille accuse ce dernier d’abus sexuel. De nationalité gambienne, M. N. est sous la tutelle de sa sœur aînée, Sarata.
Voisins depuis 2021, ils entretenaient des relations amicales. C’est pourquoi M. N., qui considérait B. C. comme son frère, lui lavait ses vêtements. Le jour des faits, n’ayant pas encore atteint l’âge de la majorité, elle se rendit dans la chambre de leur voisin pour lui rendre son linge. Selon ses dires, B. C. l’aurait subitement plaquée sur le lit avant d’abuser d’elle, laissant des séquelles durables.
Inquiète, sa grande sœur l’interroge sans relâche sur ce qui la préoccupe, jusqu’à ce qu’elle révèle l’agression. Prise de panique, la victime est emmenée à l’hôpital par sa tutrice, où un certificat médical confirme des lésions anciennes de l’hymen, corroborant ainsi les allégations de la jeune fille.
Sarata partage la situation avec son mari, qui confronte le mis en cause. Ce dernier, cherchant à détourner l’attention, prétend que la jeune fille est enceinte. B. C. admet avoir eu des relations sexuelles avec la mineure mais nie être l’auteur de la grossesse, affirmant avoir utilisé un préservatif.
Devant les enquêteurs, B. C. se présente en victime, affirmant que la jeune fille le séduisait à chaque fois qu’ils étaient seuls. Il prétend qu’elle est venue dans sa chambre à trois reprises, soutenant que la première fois, elle était accompagnée d’une amie, mais les autres fois, elle était seule. À la première tentative, il aurait arrêté l’interaction car il venait de faire ses ablutions.
Devant le tribunal, M. N. réitère ses allégations, précisant que B. C. avait utilisé un préservatif lors de l’acte. Poursuivi pour détournement de mineur sans violence, B. C. admet avoir reçu M. Niang dans sa chambre à trois reprises, avouant avoir cédé à la tentation lors de la deuxième visite.
Lors des plaidoiries, l’avocat de la partie civile réclame 10 000 000 de francs CFA en dédommagement, soulignant que les violences sont établies par le certificat médical. La déléguée du procureur demande une peine de 2 ans de prison, dont 2 mois fermes, tandis que l’avocat de la défense plaide pour la relaxe, arguant qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour condamner son client. La décision sera rendue le 26 février prochain.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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