*Une troisième guerre mondiale : Spectre du passé ou menace tangible ? *
Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang.
L’expression «Troisième Guerre mondiale» évoque des images apocalyptiques de destruction nucléaire. Longtemps confinée aux romans et aux films, cette idée refait surface dans les discours géopolitiques actuels.
La question n’est plus de savoir si elle est possible, mais à quel point elle est probable.
Où le feu pourrait-il prendre ?
Ukraine-Russie :
Le conflit, entré dans sa deuxième année, ne montre aucun signe d’apaisement. L’Occident soutient Kiev, mais jusqu’où ? Une escalade directe entre L’OTAN et la Russie pourrait transformer cette guerre régionale en conflit global.
Taiwan-Chine :
La Chine considère Taiwan comme une province sécessionniste et n’exclut pas la force pour la « réunifier ». Les États-Unis se sont engagés à défendre l’île. Une invasion chinoise serait un catalyseur potentiel d’une Guerre mondiale.
Mer de Chine méridionale :
Pékin revendique la quasi-totalité de cette zone, contestée par ses voisins. Des incidents navals fréquents avec les États-Unis augmentent les risques de confrontation accidentelle.
Corée du Nord :
Le régime de Kim Jong-un continue à développer son arsenal nucléaire. Une crise mal gérée pourrait embraser toute la péninsule coréenne, impliquant la Chine et les États-Unis.
Iran-Israël :
Les tensions autour du programme nucléaire iranien sont palpables. Israël a menacé d’action militaire. Un conflit ici pourrait rapidement englober tout le Moyen-Orient, attirant les superpuissances.
La nouvelle Guerre froide en ligne de mire.
Le monde semble retourner à une dynamique de blocs :
Occident : États-Unis, UE, OTAN, Japon, Australie.
Orient : Chine, Russie, avec des partenaires comme l’Iran et la Corée du Nord.
Cette polarisation rappelle la Guerre Froide, mais avec une différence majeure :
L’interdépendance économique :
La Chine et l’Occident sont profondément liés commercialement, rendant une séparation nette plus complexe et potentiellement plus déstabilisante.
Le facteur nucléaire : L’épée de Damoclès
La dissuasion nucléaire a prévenu une guerre directe entre superpuissances depuis 1945. Mais aujourd’hui :
Plus d’acteurs ont l’arme atomique (Inde, Pakistan, Israël, Corée du Nord).
Le traité NEW START entre les États-Unis et la Russie est fragilisé.
Des doctrines militaires envisagent des « frappes nucléaires tactiques ».
La prolifération et la banalisation du nucléaire augmentent les risques d’utilisation, intentionnelle ou accidentelle.
Autres catalyseurs : les menaces du 21e siècle
Cyberguerre : Une attaque majeure sur des infrastructures critiques pourrait être perçue comme un acte de guerre.
Changement climatique : rarefaction de l’eau et des terres arables, poussant à des conflits pour les ressources.
Pandémies : Le COVID-19 a montré comment une crise sanitaire peut exacerber les tensions géopolitiques.
Course à l’espace et à l’IA : La militarisation de ces domaines crée de nouvelles incertitudes stratégiques.
Prévenir l’impensable : chemins vers la paix
Diplomatie renforcée : multiplier les canaux de dialogue, même entre adversaires.
Contrôle des armements : Raviver et étendre les traités nucléaires.
Institutions internationales : Renforcer l’ONU et les forums multilatéraux.
Interdépendance économique : Utiliser le commerce comme outil de paix.
Société civile : Les mouvements citoyens pour la paix peuvent influencer les gouvernements.
Conclusion : Entre fatalité et responsabilité
La possibilité d’une Troisième Guerre mondiale n’est pas qu’une hyperbole :
Les tensions géopolitiques couplées à des technologies destructrices et à des crises émergentes créent un cocktail potentiellement explosif.
Pourtant, l’histoire n’est pas écrite :
La Première Guerre mondiale a éclaté en partie par accident, la seconde par le choix délibéré de dirigeants. Aujourd’hui, c’est notre choix collectif qui déterminera l’issue. Citoyens, leaders, institutions : tous ont un rôle à jouer.
En Août 2023, le monde se tient à un carrefour :
Le chemin vers une troisième Guerre mondiale est visible, mais il n’est pas inévitable. C’est notre vigilance, notre sagesse et notre humanité commune qui peuvent nous guider vers un futur plus sûr. L’alternative est trop sombre pour être envisagée.
Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang
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