Article écrit par le créateur de contenu : Awa D
Au Sénégal, le nombre de jeunes diplômés en quête d’emploi ne cesse de croître. Malgré l’obtention de licences et de masters, de nombreux jeunes se retrouvent confrontés à une réalité impitoyable : l’absence d’opportunités professionnelles adéquates.
Cette situation s’explique par plusieurs facteurs économiques, sociaux et structurels.
Le taux de chômage parmi les jeunes diplômés sénégalais est préoccupant. En 2018, il dépassait 14 %, avec une tendance à la hausse pour les niveaux d’études les plus élevés. Ce paradoxe s’explique par une inadéquation entre la formation académique et les besoins du marché du travail. Les jeunes diplômés, bien que qualifiés, peinent à trouver des emplois correspondant à leurs compétences.
Le marché du travail sénégalais est saturé, en particulier dans les secteurs formels. L’État et les entreprises privées ne créent pas suffisamment d’emplois pour absorber le nombre croissant de diplômés. Par conséquent, beaucoup sont contraints de se tourner vers le secteur informel ou des emplois précaires, souvent sans rapport avec leur formation initiale.
Les structures économiques et éducatives du Sénégal contribuent également à ce problème. Le système éducatif, bien que performant sur le plan académique, ne prépare pas toujours les étudiants aux réalités du marché du travail. Il y a un manque de stages et d’opportunités de formation pratique pendant les études, ce qui limite l’expérience professionnelle des jeunes diplômés.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement sénégalais et diverses organisations tentent de mettre en place des programmes d’insertion professionnelle. Par exemple, l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) offre des formations et des financements pour encourager l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes. Cependant, ces initiatives restent insuffisantes et souvent mal coordonnées.
Les témoignages des jeunes diplômés illustrent bien la difficulté de leur situation. Alimatou Sadiya Ndiaye, titulaire d’une licence, raconte son parcours semé d’embûches pour trouver un stage, et comment elle doit se contenter d’un emploi qui ne nécessite même pas son niveau de diplôme. D’autres, comme Yacine, titulaire d’un master en marketing, estiment que les jeunes doivent aussi chercher des alternatives, comme l’entrepreneuriat, pour sécuriser leur avenir professionnel.
La situation des jeunes diplômés sans emploi au Sénégal est complexe et nécessite des réformes profondes et coordonnées entre le secteur éducatif, le gouvernement et les entreprises privées. En attendant, les jeunes continuent de se battre pour trouver leur place dans un marché du travail qui ne cesse de se durcir.
Article écrit par le créateur de contenu : Awa D
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