Article écrit par le créateur de contenu : Awa D
Ces dernières années, un nombre croissant de jeunes Africains, en particulier des Sénégalais, choisit de migrer vers les États-Unis en passant par le Nicaragua, évitant ainsi les dangers du Darien Gap, une jungle dense et périlleuse entre le Panama et la Colombie. Cette route alternative a gagné en popularité grâce à la diffusion rapide des informations via les réseaux sociaux et les témoignages de ceux qui ont réussi le voyage.
L’attraction principale de cette route est sa relative sécurité comparée aux traversées maritimes vers l’Europe, souvent mortelles. Les migrants volent légalement vers Managua, la capitale nicaraguayenne, avant de continuer leur périple par voie terrestre à travers le Honduras et le Guatemala pour finalement atteindre la frontière mexicaine et, espèrent-ils, les États-Unis.
En 2023, les autorités américaines ont enregistré une augmentation significative des arrestations de migrants sénégalais, passant de 2 049 à plus de 20 000 en un an.
Le gouvernement du Nicaragua, dirigé par le président Daniel Ortega, a facilité cette migration en offrant des visas à faible coût et en collaborant avec des entreprises internationales pour gérer les flux migratoires. Cette politique s’inscrit dans une stratégie plus large visant à utiliser la migration comme levier politique contre les États-Unis tout en générant des revenus par les frais de visa et les taxes d’atterrissage.
Les migrants, souvent bien informés grâce aux réseaux sociaux comme WhatsApp, TikTok et Facebook, sont prêts à dépenser des milliers de dollars pour acheter des billets d’avion et payer les passeurs. Par exemple, un billet d’avion de Dakar à Managua peut coûter plusieurs milliers de dollars, un investissement important pour ces jeunes souvent désespérés par la situation économique et politique de leur pays d’origine.
Une fois au Nicaragua, le voyage reste semé d’embûches. Les migrants doivent souvent compter sur des passeurs pour les guider à travers l’Amérique centrale. Les témoignages recueillis montrent que malgré les risques, beaucoup considèrent cette route comme moins dangereuse que les alternatives. La hausse des arrivées en provenance de pays africains comme le Sénégal, l’Angola et le Mali témoigne de l’efficacité de cette nouvelle voie migratoire.
La migration des jeunes Africains via le Nicaragua vers les États-Unis est une réalité complexe, reflet des défis économiques et politiques de leurs pays d’origine. Bien que risquée, cette route demeure une lueur d’espoir pour ceux en quête d’un avenir meilleur. Il est crucial que des efforts concertés soient déployés pour offrir des alternatives viables et sûres à ces jeunes en quête de prospérité et de stabilité.
Article écrit par le créateur de contenu : Awa D
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