Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang.
Récemment, une entreprise publique sénégalaise a décidé de résilier un contrat signé dans des conditions controversées avec cette entreprise saoudienne, estimant que celui-ci ne servait pas les intérêts du peuple et du gouvernement.
Selon certaines sources, les autorités saoudiennes auraient soutenu leur entreprise privée, alors qu’un organe de presse privé sénégalais mobilise l’opinion publique contre le gouvernement dans cette affaire.
Acwa Power est une entreprise privée saoudienne, tandis que La Sones est une société publique sénégalaise.
Les relations internationales, tout comme la guerre exigent une solidarité nationale. Que le Sénégal ait raison ou tort, nous devons tous nous mobiliser pour soutenir l’État.
Si les Saoudiens décidaient de faire pression sur notre gouvernement pour défendre leurs intérêts, ce qui est légitime, et d’intimider l’envoyé spécial du Chef de l’État, devraient-ils pouvoir compter sur notre presse nationale pour réussir leur coup et mobiliser l’opinion publique contre notre gouvernement ?
Pensez-vous un instant qu’un organe de presse saoudien utiliserait la maltraitance d’un envoyé spécial de l’Arabie Saoudite pour dénigrer les autorités saoudiennes ?
Cet article de presse semble s’inscrire dans une bataille d’opinion dans des négociations en cours, visant à affaiblir le gouvernement sénégalais par le biais de sa propre presse. L’opinion publique devrait se mobiliser pour défendre le Gouvernement dans les relations internationales.
Cependant, si vous ne comprenez pas les mécanismes en jeu, vous pourriez percevoir ces pratiques comme de la méchanceté gratuite.
Dans de tels dossiers, les entreprises allouent un budget conséquent pour la communication afin de mener leur bataille d’opinion, sachant que les gouvernements redoutent souvent l’opinion publique.
Il s’agit donc d’une grande opportunité pour les groupes de pression, appelés groupes de presse dans les démocraties, de se signaler, soit :
En promettant de soutenir la communication et la bataille d’opinion pour ces entreprises (en attaquant leur propre gouvernement et mettant en péril les intérêts du peuple en échange de contrats souvent officieux ou d’enveloppes financières). Dans les pays bien organisés, où l’État surveille rigoureusement les financements des médias, ces groupes utilisent diverses sociétés écrans et intermédiaires.
En étant déjà approchés et remplissant leur part du marché en s’attaquant à leur gouvernement.
Il est rare qu’un organe de presse adopte une telle ligne sur des questions d’intérêt national sans motivation financière derrière. Et il est rarement question de motivation politique. Mon intime conviction est que cet article n’est pas gratuit. Combien cela a-t-il coûté et qui a payé ? Cela reste à découvrir.
À mon humble avis, le gouvernement ne peut pas rompre un contrat aussi important sans un plan de communication clair, un dossier de presse convaincant, un récit détaillé sur la politique de rupture, les manquements dans la signature du contrat, le mauvais montage technique et financier, les surcoûts, le manque à gagner pour le peuple si le contrat était maintenu, la procédure de résiliation, ainsi que des assurances sur la stratégie de mitigation des risques pour rassurer le peuple. Les Sénégalais et la communauté internationale ne pourront pas deviner la version du gouvernement, et il est crucial d’éviter le piège des évidences (en supposant que tout le monde comprenne).
Article écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang
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