Article opinion écrit par le créateur de contenu : J PH B
Ceux qui habitent à Rufisque le connaissent certainement : Mouhamed Daf est un jeune de Rufisque, né, grandi et ayant fait ses petites et grandes classes dans ce département aussi historique que populaire de la banlieue dakaroise.
Titulaire d’un diplôme de droit au niveau Master et d’un diplôme de Banque et Assurance au niveau Master également, il est marié et père d’un enfant. Sa « famille » est cependant bien plus large, constituée de tous ces nécessiteux qui comptent sur lui pour assurer leur sécurité alimentaire et sociale.
Mouhamed Daf est connu pour son engagement social envers les sans-abri, et plus précisément envers les malades mentaux. Pour lui, c’est sa manière de contribuer à l’émergence de son pays, en d’autres termes, sa pierre à l’édifice de la société. Mouhamed Daf est le fondateur du Centre d’aide et d’assistance aux malades mentaux Delossi, situé à Rufisque.
Ce centre réalise un travail remarquable, notamment dans l’hygiène et la réinsertion des personnes atteintes de troubles mentaux. Il a même réussi à en soigner certains, ce qui peut sembler surnaturel, mais est pourtant bien réel.
Mouhamed Daf se comporte comme un homme à tout faire dans son centre : il soigne, aide, lave et nourrit les malades. Il prend soin d’eux comme une mère le ferait pour ses enfants. Ses enfants à lui, ce sont cette couche marginalisée de la société, souvent victime de violences tant physiques que verbales. Comme il le dit : « Ici, je suis la bonne, la mère, je suis le père. Si quelque chose devait m’arriver, ce serait difficile, rien que d’y penser me rend triste. »
À ses débuts, il arpentait les rues de sa banlieue pour apporter de la nourriture et des habits aux malades mentaux. Cependant, la période de COVID en 2020 a constitué un frein à cette ambition. Mais notre héros n’a pas baissé les bras.
C’est durant cette période de confinement et de couvre-feu qu’il a décidé d’ouvrir son centre, ce qu’il a fait avec le soutien du préfet du département de Rufisque. En son honneur, il a donné au centre pour personnes malades mentales le nom de « Delossi Serigne Babacar Kane ». Ce dernier l’a aidé à obtenir un endroit où loger ses protégés dans le département, un soutien qu’il considère au-delà de ses attentes.
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