Une frappe de missiles russes a dévasté la ville de Poltava, dans le centre de l’Ukraine, le 3 septembre 2024, causant la mort d’au moins 49 personnes et en blessant 219 autres. Ce bilan tragique, communiqué par le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Dmytro Lazoutkine, pourrait encore s’alourdir, selon les autorités locales.
Le gouverneur régional, Filip Pronine, a confirmé ce chiffre et a ajouté que jusqu’à 18 personnes pourraient encore être ensevelies sous les décombres. L’attaque a partiellement détruit un institut militaire, un établissement fondé dans les années 1960, où sont formés des spécialistes en télécommunications militaires. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a précisé que deux missiles balistiques avaient touché l’institut et un hôpital voisin.
Des blogueurs influents et des responsables ukrainiens ont vivement critiqué le commandement militaire du pays, accusant les autorités de négligence en laissant un groupe de soldats rassemblés sur le site de l’institut au moment de l’attaque. Le ministère ukrainien de la Défense a expliqué que la frappe s’est produite peu de temps après le déclenchement de l’alerte antiaérienne, surprenant les personnes qui tentaient de se mettre à l’abri.
Le président Zelensky a qualifié cette attaque de « particulièrement meurtrière » et a exprimé son soutien aux victimes dans une vidéo, tout en soulignant la gravité de la situation. Des efforts de sauvetage sont en cours, avec 25 personnes secourues jusqu’à présent, dont 11 extraites des décombres. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur des dégâts, avec un bâtiment de plusieurs étages complètement éventré.
La réaction internationale ne s’est pas fait attendre. Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, a dénoncé « la brutalité de Poutine » et a appelé à ce que le président russe soit tenu pour responsable de ses actions.
Cette attaque sur Poltava, une ville située à environ 300 kilomètres à l’est de Kiev et comptant quelque 300.000 habitants avant l’invasion russe, constitue l’une des frappes les plus meurtrières de ces derniers mois. Des appels à donner du sang ont été lancés localement, tandis que les secouristes continuent de fouiller les gravats à la recherche de survivants.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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