Article écrit par le créateur de contenu : Awa D.
L’anxiété n’est pas quelque chose que l’on voit à l’œil nu. C’est un tourment intérieur, un monstre silencieux qui s’insinue dans chaque pensée, chaque décision, chaque moment de la journée.
Pour beaucoup, je suis une personne forte, toujours souriante, prête à relever les défis. Mais derrière ce masque de confiance se cache une réalité bien différente, une bataille constante contre une force qui menace de me submerger à tout instant.
Je n’ai pas toujours su que ce que je vivais avait un nom. Plus jeune, je pensais simplement être quelqu’un de « nerveux », qui s’inquiétait un peu trop pour tout. Mais au fil des années, cette nervosité s’est intensifiée, se transformant en une peur omniprésente, une anticipation du pire qui ne me quittait jamais. Chaque petite situation devenait une source potentielle d’angoisse. Un appel téléphonique, une réunion au travail, une simple sortie entre amis pouvaient déclencher une spirale de pensées négatives, me plongeant dans un état de panique irrationnelle.
Je me souviens de nombreuses nuits passées à tourner et retourner dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Mon esprit ne cessait de ressasser les événements de la journée, d’imaginer les scénarios les plus catastrophiques pour le lendemain. Je me réveillais épuisée, mais je mettais un masque et poursuivais ma journée comme si de rien n’était. Les gens autour de moi voyaient une personne organisée, minutieuse, mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que ces qualités étaient en réalité des mécanismes de défense, des tentatives désespérées pour garder le contrôle face à un chaos intérieur.
L’anxiété m’a souvent isolée. Il est difficile d’expliquer à ses proches que l’on se sent constamment en danger, même lorsqu’il n’y a aucune menace réelle. J’avais peur d’être jugée, de passer pour quelqu’un de faible, alors je gardais tout pour moi. Cela a eu un impact sur mes relations, sur ma capacité à profiter des moments de la vie, et surtout, sur ma santé mentale. Chaque jour était une lutte pour maintenir un semblant de normalité, mais à l’intérieur, je m’effondrais peu à peu.
Ce n’est que lorsque j’ai atteint un point de rupture que j’ai réalisé qu’il me fallait de l’aide. Je ne pouvais plus continuer à vivre dans cet état de tension permanente. J’ai consulté un thérapeute, et pour la première fois, j’ai mis des mots sur ce que je vivais : l’anxiété. Ce diagnostic, loin d’être une sentence, a été un soulagement. Cela m’a permis de comprendre que je n’étais pas seule, que ce que je vivais était réel et légitime, et surtout, qu’il y avait des moyens pour aller mieux.
La thérapie m’a aidée à identifier les déclencheurs de mon anxiété, à comprendre les schémas de pensée qui l’alimentaient. J’ai appris des techniques de gestion du stress, des exercices de respiration, et des stratégies pour déjouer les pièges de mon esprit. Cela n’a pas été facile, et il y a encore des jours où l’anxiété prend le dessus. Mais maintenant, j’ai des outils pour la combattre, pour ne plus me laisser dévorer par elle.
Aujourd’hui, je ne prétends pas être guérie. L’anxiété fait toujours partie de ma vie, mais elle ne la contrôle plus. J’ai appris à vivre avec, à accepter qu’il y aura des moments de doute, de peur, mais aussi des moments de paix, de joie, et de fierté. J’ai trouvé la force de parler de ce que je vis, de ne plus me cacher derrière un masque. En partageant mon histoire, j’espère aider d’autres personnes à comprendre qu’elles ne sont pas seules, que leur combat est légitime, et qu’il est possible de retrouver une vie épanouie, même avec l’anxiété.
Article écrit par le créateur de contenu : Awa D.
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