Un incendie dévastateur a ravagé les archives de la prison de Makala à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), entraînant une crise humanitaire et judiciaire.
Les autorités se trouvent maintenant confrontées à la tâche complexe d’identifier les milliers de détenus du centre carcéral, certains venant de provinces éloignées et d’autres étant en détention depuis plusieurs années, avec des contacts familiaux éteints.
Depuis le 5 septembre, un procès a été ouvert contre une trentaine de détenus accusés de viol et de vandalisme pendant une tentative d’évasion survenue à Makala. Le processus d’identification des détenus est difficile et prend du temps, particulièrement pour ceux dont les familles sont absentes ou dispersées.
Les violences ont également visé les femmes détenues. Selon la Fondation Bill Clinton pour la paix, plus de 200 femmes auraient été victimes de viols dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 septembre. Ces chiffres sont difficiles à confirmer, les autorités ayant interdit à la société civile de venir en aide aux victimes. Des témoignages diffusés par la télévision d’État ont révélé des scènes d’horreur, avec des récits de viols collectifs et de brutalités inhumaines.
Le 6 septembre, lors de la réunion du conseil des ministres, le gouvernement congolais a annoncé qu’il prendrait en charge les victimes. Cette prise en charge sera réalisée en collaboration avec des ONG spécialisées dans les droits de l’homme. Les autorités s’engagent à fournir le soutien nécessaire aux survivantes et à enquêter sur les abus commis.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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