Tiken Jah Fakoly face aux attaques : Violations dans l'AES - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - People | Par Ahmadou Sow | Publié le 08/09/2024 11:09:59

Tiken Jah Fakoly face aux attaques : Violations dans l'AES

Début août, la scène musicale ouest-africaine a été secouée par la sortie du titre « Actualités brûlantes », une collaboration entre la star ivoirienne du reggae Tiken Jah Fakoly et le jeune artiste togolais Amen Jah Cissé.

Ce morceau, véritable pamphlet contre les dysfonctionnements de la démocratie au Togo, au Tchad, et au Cameroun, critique également les atteintes à la liberté d’expression au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Les paroles percutantes du titre n’ont pas tardé à créer une vive polémique. « Ne gâtez pas l’AES, ne gâtez pas. La liberté d’expression mangée par la révolution acquise dans le sang. Regardez ce qui se passe dans l’AES. Dès que tu critiques un peu, c’est le front ou la prison », chantent les deux artistes, dénonçant avec ferveur la répression qui sévit dans certains pays sous régimes militaires.

Ces accusations n’ont guère été bien reçues par les soutiens des régimes de transition dans la région sahélienne. Des figures pro-juntes, notamment l’activiste Franklin Nyamsi, fervent défenseur des putschistes du Mali, du Burkina Faso, et du Niger, ont vivement critiqué Tiken Jah Fakoly, allant jusqu’à l’accuser de trahison et de manipulation.

Face à cette vague de critiques, l’interprète de « Promesses bla bla » a réagi sur son compte Facebook, réaffirmant son engagement indéfectible envers les valeurs du reggae. « Aucun mensonge ni aucune manipulation ne peut empêcher le reggae de continuer sa mission. Je ne suis ni griot, ni mouton suiveur… », a-t-il déclaré avec force.

Dans un autre post, Tiken Jah Fakoly a insisté sur son rôle d’artiste engagé : « La vérité sera toujours combattue, mais le reggae défendra les opprimés ». Cette déclaration marque une nouvelle étape dans la confrontation entre l’artiste et les défenseurs des régimes militaires du Sahel, tout en soulignant l’importance du reggae comme vecteur de contestation sociale.

Alors que la polémique enfle, le chanteur semble résolu à poursuivre son combat, fidèle à l’esprit de justice qui caractérise sa musique.

Article écrit par : Emmanuel Ndour

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