Le chavirement tragique d’une pirogue de migrants irréguliers au large de Mbour continue de faire la une des journaux. Selon Bës Bi, le bilan macabre pourrait encore s’alourdir. Mardi, les sapeurs-pompiers ont récupéré 26 corps, portant le total à 36 victimes, après les 9 corps découverts entre dimanche et lundi.
L’embarcation, qui transportait plus de 200 candidats à l’émigration irrégulière, a sombré 30 minutes après son départ. Le capitaine de la pirogue a été arrêté, mais le drame persiste.
Le Quotidien qualifie la situation de ‘’tragédie à marée haute’’. Après le chavirement survenu dimanche, la mer continue de rejeter des corps en état de décomposition avancé. Les équipes de secours, comprenant la Marine nationale, les sapeurs-pompiers et les agents du Service des pêches, ont retrouvé au moins 27 dépouilles supplémentaires. La Petite Côte est plongée dans la douleur alors que les recherches et enterrements se poursuivent.
L’As évoque les ‘’morts amoncelés’’, notant que les corps continuent de s’échouer sur la plage. 48 heures après le chavirement, 19 dépouilles en état de putréfaction ont été récupérées. Sous escorte policière, les soldats du feu ont transporté les corps à bord de deux pick-up, tandis que les familles endeuillées se pressaient dans les cimetières, confrontées à des cadavres méconnaissables. Le quartier Tefess, particulièrement touché, vit dans la consternation.
Vox Populi dépeint ‘’l’insoutenable horreur’’ avec un bilan en constante augmentation. Malgré ce drame, les départs de pirogues bondées ne faiblissent pas. Le 9 septembre 2024, le patrouilleur Niani a intercepté deux pirogues transportant 421 migrants, dont 20 enfants. Un autre départ a été stoppé par la brigade territoriale de Mboro et l’ESI de Tivaouane.
Libération met en lumière ‘’le business de la mort’’. Le principal convoyeur, un homme de 52 ans, s’est constitué prisonnier à la brigade de recherches de Saly avant d’être transféré à la Division nationale de lutte contre le trafic de personnes. Il a avoué avoir encaissé 10,7 millions de FCFA des candidats au voyage et est impliqué dans plusieurs affaires de trafic de migrants.
En politique, EnQuête souligne que ‘’le doute plane’’ à deux jours de la Déclaration de politique générale du Premier ministre. Alors que la date fatidique du 12 septembre approche, les Sénégalais restent dans l’incertitude quant à la présentation du Premier ministre Ousmane Sonko devant l’Assemblée nationale et la possible dissolution de cette dernière.
Le Soleil rapporte que, lors du Conseil des ministres de mardi, le président de la République a clarifié les prérogatives constitutionnelles des institutions. Il a souligné l’importance du respect des institutions pour la stabilité politique et la mise en œuvre efficace des politiques publiques.
En invoquant l’article 55 de la Constitution, le Président a rappelé que le gouvernement est responsable devant lui et l’Assemblée nationale, comme prévu par les articles 85 et 86. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de consolider un pouvoir exécutif responsable et de garantir la continuité de l’État.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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