Article opinion écrit par le créateur de contenu : Lino.
La présidentielle en Algérie, en particulier ces dernières années, a souvent été marquée par un sentiment d’indifférence croissante parmi les électeurs. Ce désengagement politique peut s’expliquer par plusieurs facteurs sociaux et politiques.
L’un des principaux facteurs d’indifférence des électeurs en Algérie réside dans la perception d’un manque de transparence et d’intégrité dans le processus électoral. Beaucoup de citoyens algériens considèrent que les élections sont entachées par des fraudes, des pressions et des manipulations, ce qui réduit leur motivation à participer.
L’élection présidentielle est souvent perçue comme une formalité, où le candidat du régime ou du pouvoir en place est presque toujours assuré de l’emporter. Cette situation crée un sentiment de fatalisme parmi les électeurs, qui ne voient pas la possibilité d’un réel changement à travers les urnes.
Depuis le début du mouvement populaire Hirak en 2019, une grande partie de la population algérienne a exprimé sa frustration face à la classe dirigeante en réclamant un changement radical du système politique. Le mouvement a mis en lumière une large désillusion vis-à-vis des institutions en place et de leurs représentants. Beaucoup de manifestants du Hirak ont boycotté les élections, estimant qu’elles ne reflètent pas les aspirations du peuple à un renouvellement politique.
Cette indifférence s’est reflétée par une baisse continue du taux de participation. Lors des élections présidentielles de 2019, par exemple, le taux de participation officiel a été d’environ 40 %, mais de nombreux observateurs estiment qu’il pourrait être encore plus bas, surtout en tenant compte des appels au boycott lancés par plusieurs groupes de la société civile.
Un autre facteur de l’indifférence électorale est le sentiment qu’il existe une déconnexion profonde entre les préoccupations des citoyens ordinaires et celles des élites politiques. Les problèmes économiques, le chômage, le logement et la corruption sont des enjeux majeurs pour les Algériens, mais ils ne voient pas toujours ces préoccupations reflétées dans les programmes ou discours des candidats à la présidentielle.
L’indifférence des électeurs algériens lors des élections présidentielles est le résultat d’une combinaison de désillusion, de manque de confiance et de frustrations accumulées au fil des années. Pour que le climat politique change et que la participation électorale redevienne significative, il serait nécessaire d’apporter des réformes profondes et de rétablir un lien de confiance entre les citoyens et leurs institutions.
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