Le pays fait face à une nouvelle série d’inondations dévastatrices, plongeant des milliers de foyers sous les eaux. Le ministère de l’Intérieur, à travers un rapport actualisé, a dressé un état des lieux inquiétant de la situation nationale. Selon les informations livrées par les services du Général Jean Baptiste Tine, 4 888 maisons sont actuellement inondées à travers plusieurs régions.
La Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), sous la direction du Général Mamadou Ndoye, a mis en place une stratégie proactive visant à anticiper et répondre efficacement aux fortes pluies ayant frappé le pays entre le 16 et le 17 septembre 2024. Ces précipitations, d’une intensité exceptionnelle, ont provoqué des dégâts importants dans des zones aussi diverses que Dakar, Touba, Kaolack et Ziguinchor.
À Dakar, 350 habitations ont été envahies par l’eau, forçant les autorités à activer 10 sites de pompage pour dégager des axes routiers critiques. Le quartier de Guédiawaye, durement touché avec 235 maisons inondées, a vu l’installation de 8 sites de pompage supplémentaires. Rufisque n’a pas été épargnée : 150 maisons submergées et cinq routes principales bloquées, paralysant une bonne partie du trafic.
Touba figure parmi les localités les plus sinistrées, avec des précipitations atteignant 140 mm, ce qui a provoqué l’effondrement de plusieurs bâtiments et causé la mort de trois personnes. Le bassin central de Keur Niang a débordé, rendant les opérations de pompage plus complexes. Au total, 1 238 maisons sont sous les eaux, avec 16 routes impraticables.
À Kaolack, 320 maisons sont touchées, obligeant les équipes de secours à activer 12 sites de pompage pour tenter de contenir les dégâts. Dans plusieurs quartiers de la ville, les opérations sont toujours en cours pour stabiliser la situation.
Les autorités ont activé 115 sites de pompage à travers le pays, dont 39 ont déjà permis de rétablir la circulation et de protéger les habitations. Toutefois, 35 sites demeurent en cours de traitement, tandis que 41 autres attendent des interventions, notamment dans les régions les plus touchées comme Dakar et Touba, où la saturation des bassins de rétention complique la tâche des secours.
Les sapeurs-pompiers, en première ligne face à cette crise, poursuivent leurs efforts pour stabiliser les zones affectées, en particulier à l’approche de la rentrée scolaire. La priorité reste de libérer les routes stratégiques et de protéger les infrastructures essentielles.
Les inondations de cette ampleur rappellent une fois de plus l’urgence d’investir dans des infrastructures de gestion des eaux plus résilientes et adaptées aux nouveaux défis climatiques auxquels le pays fait face.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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