Une série d’arrestations a secoué l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) ces derniers jours, avec l’arrestation de Habib Ndao, le secrétaire exécutif de l’organisme, et quatre autres individus. Ces interpellations font suite à des allégations graves de détournement de fonds.
L’ancien Agent Comptable de l’OQSF, Daha Diallo, qui aurait été un soutien actif de la coalition présidentielle BBY à travers le mouvement « Action Républicaine », a été à l’origine des révélations. Selon les informations de Libération, il serait impliqué dans des manipulations de comptes au sein de l’OQSF. Après son arrestation, Daha Diallo a prétendu souffrir de problèmes psychiatriques.
Lors de son audition, le contrôleur du Trésor a déclaré avoir remis 20 millions de FCFA à Habib Ndao pour garantir son silence. Ce dernier, interpellé, a concédé avoir reçu « seulement » 5 millions de FCFA, qu’il aurait prétendument retournés à Daha Diallo, sans toutefois convaincre les enquêteurs.
L’enquête, qui a été ouverte suite à un contrôle de l’Inspection Générale des Finances (IGF), a révélé des manœuvres visant à effacer les traces des détournements. Daha Diallo aurait contacté Alphonse Diombo Thiakané, expert informatique de l’OQSF, pour saboter l’unité centrale de son ordinateur.
D’autres personnes ont également été mises en cause, notamment le fournisseur Pape Soulèye Sow et Seynabou Diaw, la gérante de l’entreprise Takusan, qui auraient fabriqué de fausses factures, tout en percevant une commission de 10%. Moussa Diop, le comptable, serait impliqué dans le recrutement d’entreprises complices et la création de faux dossiers.
En fin de compte, Habib Ndao, Daha Diallo, Alphonse Diombo Thiakané, Pape Soulèye Sow et Seynabou Diaw ont été arrêtés par la DIC. Ils sont désormais poursuivis pour détournement de deniers publics, associations de malfaiteurs et corruption. Déférés le 20 septembre, ils attendent leur sort suite à un retour de parquet prévu ce lundi.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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