La clôture, dimanche soir, du dépôt des dossiers de candidature pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain a dominé l’actualité des journaux sénégalais en ce début de semaine.
Ces élections surviennent après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, le 12 septembre dernier. Malgré des demandes de prolongation émanant de plusieurs partis et coalitions, les autorités ont maintenu la date limite, marquant ainsi une étape décisive du processus électoral.
Selon Enquête, un consensus partiel visant à repousser le délai de dépôt de soixante-douze heures à une semaine, proposé le samedi 28 septembre, n’a finalement pas abouti. Le ministre de l’Intérieur, général Jean-Baptiste Tine, a invoqué des « raisons d’ordre technique » pour justifier son refus de proroger les délais. Ainsi, malgré les réclamations répétées, les partis politiques n’ont pas obtenu satisfaction.
Le quotidien Le Quotidien a mis en lumière les alliances stratégiques qui se sont formées à l’approche de ces élections. Sous le titre « Le temps des listes », le journal met en exergue les retrouvailles idéologiques, notamment au sein de la gauche et de la famille libérale, en opposition au parti au pouvoir, Pastef.
Ce contexte de recomposition politique, marqué par la victoire de Bassirou Diomaye Faye lors de la présidentielle de mars dernier, pourrait entraîner une situation inédite de cohabitation politique.
Dans cette même veine, Les Echos rapporte que les trois principales coalitions de l’opposition ont réussi à former une « intercoalition XXXL », unissant leurs forces pour contrer Pastef. Le journal voit dans cette union le prolongement de la stratégie adoptée lors des précédentes législatives, où l’inter-coalition Yewwi-Wallu avait bousculé l’équilibre de la 14e législature.
Les titres évoquent également des duels politiques attendus, notamment celui entre Ousmane Sonko, premier ministre et leader de Pastef, et Barthélémy Dias, maire de Dakar. Ce face-à-face est qualifié de « très attendu » par L’info, qui souligne que plus de 150 partis et coalitions avaient initialement manifesté leur intérêt pour ces élections, mais que seulement une trentaine ont finalement déposé leurs dossiers.
Dans un contexte où l’opposition semble prête à se battre pour renverser la majorité parlementaire, la campagne législative s’annonce comme un affrontement décisif entre les grandes figures politiques du pays.
Le quotidien Kritik’ anticipe d’ailleurs la création prochaine d’un cadre permanent de concertation politique, destiné à renforcer le dialogue national et à améliorer le système institutionnel en vue des échéances futures.
Article écrit par : Fatoumata Diop
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.




