La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL) a récemment publié un communiqué cinglant, mettant en lumière le malaise qui règne à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
Le 29 septembre 2024, la CESL a informé la communauté étudiante ainsi que l’opinion publique d’une rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). L’objectif de cette réunion était de discuter de la rentrée universitaire et de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’UGB depuis plusieurs mois.
Le communiqué rappelle que, le 28 juin 2024, lors d’une visite sur le campus, le ministre avait pris des engagements clairs concernant l’achèvement des travaux de réhabilitation du campus social, qui sont à peine complétés à 70 %. Ces chantiers concernent notamment le village O et la réfection du restaurant N°2, infrastructures vitales pour la vie étudiante à l’UGB.
Le ministre avait alors promis que les travaux seraient finalisés d’ici le mois d’octobre 2024. Toutefois, à quelques jours de la date butoir, les étudiants déplorent que ces engagements ne soient toujours pas respectés, exacerbant leur frustration et leur désespoir.
La rencontre du 26 septembre 2024 entre le ministre de l’Enseignement supérieur et les représentants des étudiants sénégalais a été un véritable choc pour les délégués de l’UGB. Selon la CESL, le ministre a clairement indiqué que l’Université Gaston Berger ne faisait pas partie des priorités actuelles du gouvernement. Ce manque de considération a été perçu comme une trahison par les étudiants, qui endurent depuis des années des conditions de vie et d’études précaires sur un campus qui peine à répondre à leurs besoins élémentaires.
Le communiqué de la CESL exprime une profonde déception face à l’inertie des autorités et souligne que la priorité semble être donnée à l’accueil des nouveaux bacheliers plutôt qu’à la résolution des problèmes de longue date qui gangrènent l’UGB. Les retards accumulés dans les chantiers, les infrastructures vétustes et les conditions de vie insoutenables sont autant de facteurs qui poussent les étudiants à remettre en question l’avenir de leur formation académique dans une institution qui fut jadis une référence en matière d’excellence.
Face à cette situation, la CESL reste ferme dans sa position. Tout en dénonçant l’immobilisme des autorités, elle appelle les étudiants à rester chez eux jusqu’à nouvel ordre, en signe de protestation contre les promesses non tenues. La CESL réitère également son engagement à défendre les droits des étudiants et à continuer à faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir des solutions concrètes.
Dans un contexte où la tension ne cesse de monter, la CESL montre sa détermination à ne pas abandonner la lutte pour de meilleures conditions de vie et d’études. Si les autorités ne répondent pas rapidement aux revendications des étudiants, la situation pourrait déboucher sur un blocage plus profond, avec des conséquences potentiellement graves pour l’année universitaire en cours.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Activiste
Mise en ligne : 05/10/2024
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