La récente dégradation de la note économique du Sénégal par l’agence Moody’s, qui est passée de Ba3 (pays stable) à B1 (pays sous surveillance), a suscité de vifs débats au sein des sphères économiques et politiques. Cependant, le Fonds monétaire international (FMI) a réitéré son soutien au gouvernement sénégalais dans sa gestion de cette situation.
Julie Kozack, porte-parole du FMI, a annoncé sur le réseau social X que l’institution internationale accompagne actuellement le Sénégal dans un audit approfondi des finances publiques. Cette initiative vise à éclaircir la situation financière du pays et à renforcer la transparence budgétaire, dans un contexte de tensions économiques.
« Nous nous félicitons de l’audit général des finances publiques au Sénégal et de l’engagement du gouvernement à garantir une gouvernance solide et une transparence budgétaire. Les autorités sénégalaises nous ont communiqué les résultats préliminaires des audits, et notre équipe collaborera avec elles dans les semaines à venir pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes », a déclaré Kozack.
Cette intervention survient alors que le nouveau ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, a révélé l’existence de 2 000 milliards FCFA de dette cachée, non comptabilisée dans les précédents rapports financiers du pays.
Cette découverte, annoncée lors d’une conférence de presse, a provoqué un véritable choc, exposant des dysfonctionnements significatifs dans la gestion des finances publiques sous le gouvernement précédent.
Face à cette situation, le Sénégal a entamé plusieurs réformes économiques pour stabiliser ses finances. Ces mesures incluent une meilleure gestion des dépenses publiques, une réduction des dépenses superflues et une optimisation des recettes fiscales.
Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à améliorer la gouvernance financière du pays. Il a souligné la nécessité de renforcer l’intégrité dans la gestion de la dette publique, du budget, et des flux de trésorerie.
« Une communication transparente et responsable sera instaurée pour maintenir la confiance des partenaires financiers », a déclaré le ministre Diba, illustrant la volonté des autorités sénégalaises de regagner la confiance des institutions internationales et des marchés financiers.
Article écrit par : Laye Diaw
Mise en ligne : 06/10/2024
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