La rage tue toujours en Côte d'Ivoire : Problème de santé publique - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Adama Sow | Publié le 07/10/2024 11:10:30

La rage tue toujours en Côte d'Ivoire : Problème de santé publique

En 2024, la Côte d’Ivoire a signalé un nombre préoccupant de décès dus à la rage, avec 35 personnes ayant succombé à cette maladie. La rage est une infection virale grave qui affecte le système nerveux central et est presque toujours fatale une fois les symptômes cliniques apparus.

Elle est généralement transmise par la salive d’animaux infectés, la voie de transmission la plus courante étant la morsure d’un chien contaminé. Ce nombre élevé de décès souligne l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de lutte contre la rage, qui reste un problème de santé publique dans de nombreux pays en développement, y compris la Côte d’Ivoire.


La rage est une zoonose, ce qui signifie qu’elle est transmise des animaux aux humains. Elle est causée par un virus appartenant au genre Lyssavirus. L’infection se produit principalement par le contact direct avec la salive d’un animal infecté, souvent à la suite d’une morsure. Les chiens errants sont particulièrement responsables de la majorité des cas de rage humaine dans le monde, en particulier dans les pays où la vaccination de ces animaux est insuffisante.

Une fois que le virus entre dans le corps, il migre vers le cerveau, provoquant une inflammation appelée encéphalite. Les symptômes initiaux peuvent inclure de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue, mais à mesure que l’infection progresse, des symptômes plus graves apparaissent, notamment l’agitation, la confusion, les spasmes musculaires, la paralysie, la peur de l’eau (hydrophobie) et finalement, le coma et la mort. Une fois que les signes cliniques de la rage se manifestent, l’issue est généralement fatale.

Le fait que la Côte d’Ivoire ait enregistré 35 décès liés à la rage en 2024 témoigne d’une insuffisance persistante dans la gestion et la prévention de cette maladie, en dépit des avancées médicales disponibles pour la contrôler. La rage est une maladie évitable si des mesures adéquates sont prises rapidement après l’exposition au virus, notamment avec un traitement post-exposition qui consiste à administrer des doses de vaccin antirabique et parfois des immunoglobulines pour neutraliser le virus avant qu’il ne s’installe dans le système nerveux.

Cependant, la réalité sur le terrain, surtout dans des régions comme la Côte d’Ivoire, montre que l’accès à ces traitements peut être limité par plusieurs facteurs, notamment le manque de ressources, les infrastructures de santé insuffisantes, ainsi que la méconnaissance du public quant à la gravité de la rage et à la nécessité de consulter immédiatement après une morsure.

La clé pour contrôler la propagation de la rage repose principalement sur la vaccination des animaux, en particulier des chiens, car ils sont responsables de plus de 90 % des cas humains de rage. Des campagnes de vaccination massives et régulières sont nécessaires pour réduire la population d’animaux infectés et ainsi, protéger indirectement la population humaine. La vaccination des chiens n’est pas seulement une mesure protectrice pour les animaux eux-mêmes, mais elle constitue une barrière essentielle pour empêcher le virus de se propager aux humains.

En Côte d’Ivoire, comme dans d’autres pays où la rage reste un problème de santé publique, les campagnes de vaccination ne sont pas toujours suffisamment étendues ou maintenues dans le temps. Cela peut être dû à des contraintes financières, à un manque de personnel qualifié pour administrer les vaccins, ou à des difficultés logistiques dans les zones rurales où les chiens errants ne sont pas toujours facilement accessibles.

Outre la vaccination, la sensibilisation du public joue un rôle crucial dans la prévention de la rage. Les populations locales doivent être informées des dangers que représente cette maladie et des mesures à prendre en cas de contact avec un animal potentiellement porteur du virus. Une éducation efficace peut permettre de sauver des vies en incitant les personnes mordues à consulter immédiatement un professionnel de la santé, au lieu de retarder le traitement ou de s’en remettre à des méthodes traditionnelles qui peuvent être inefficaces.

Les programmes d’éducation sur la rage devraient aussi inclure des informations sur la gestion des chiens de compagnie, l’importance de la vaccination des animaux domestiques, et les comportements à adopter pour éviter les morsures, comme éviter de provoquer ou de manipuler des animaux errants ou malades.

En réponse à cette situation alarmante, les autorités ivoiriennes et les organisations internationales, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), travaillent ensemble pour renforcer les stratégies de contrôle de la rage. Cela inclut l’amélioration des campagnes de vaccination des chiens, l’augmentation de l’accès aux vaccins antirabiques pour les personnes mordues, et le renforcement des infrastructures de santé afin de garantir que les victimes de morsures puissent recevoir un traitement post-exposition rapidement et efficacement.

Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour contrôler les populations de chiens errants dans les zones urbaines et rurales. Les programmes de capture, de stérilisation et de vaccination peuvent aider à réduire à la fois le nombre d’animaux errants et la propagation du virus. Cependant, ces programmes doivent être accompagnés de mesures de suivi rigoureuses et de ressources suffisantes pour qu’ils soient efficaces à long terme.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Thug Life
Mise en ligne : 07/10/2024

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Sadio
Ces chiens constituent un danger public, il faut les éliminer
Le 2024-10-07 11:32:53

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Sadio
Ces chiens constituent un danger public, il faut les éliminer
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