L’enquête menée par le quotidien français et l’agence de presse The New Humanitarian met en lumière des cas tragiques de viols subis par 19 femmes en République Centrafricaine.
Ces témoignages révèlent non seulement l’horreur des agressions, mais aussi leurs conséquences dévastatrices sur la vie des victimes, qui se retrouvent souvent traumatisées et stigmatisées. Certaines ont été contraintes de fuir leur foyer pour s’installer dans d’autres villes avec leurs enfants.
Barbara Debout, journaliste spécialisée dans les questions africaines, souligne que de nombreuses victimes hésitent à porter plainte par peur de représailles et par méfiance envers le système judiciaire. La plupart ignorent les ressources disponibles, comme les centres d’aide ou les numéros verts, pour signaler de telles agressions. Ce manque de communication sur le soutien aux victimes est une préoccupation majeure.
Bien que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) ait mis en place des mécanismes de signalement, tels que 42 comités locaux de prévention et des campagnes de sensibilisation, l’enquête révèle que ni les victimes ni les ONG locales ne sont au courant de ces initiatives. Florence Marchal, porte-parole de la Minusca, explique que les vastes distances et les difficultés de communication en Centrafrique compliquent la situation.
En outre, l’ONU a enregistré des allégations d’abus et d’exploitation sexuelle contre plus de 730 soldats de la Minusca depuis 2015, incluant des casques bleus rwandais. En réponse aux accusations, l’armée rwandaise a fermement nié les faits et a souligné son engagement envers la discipline et l’efficacité de ses troupes. Toutefois, elle a reconnu la gravité des allégations, affirmant que de telles violences contre des civils sont inacceptables.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 17/10/2024
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