Le Soudan continue de sombrer dans une violence aveugle, avec des conséquences dramatiques pour les civils pris au piège entre deux factions rivales.
Les récentes attaques meurtrières des 11 et 12 octobre 2024, qui ont visé une mosquée près d’El Fasher et un marché à Khartoum, illustrent une escalade tragique du conflit entre les forces du général Abdel Fattah Al Burhane et celles du général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti. En deux jours, plus de 30 civils ont perdu la vie, et des dizaines d’autres ont été blessés, victimes d’un conflit dont ils ne sont que des spectateurs impuissants.
La situation au Soudan s’aggrave depuis plusieurs mois, mais ces récentes attaques démontrent un mépris croissant pour les vies humaines et les infrastructures civiles. Le marché de Khartoum, frappé le 12 octobre, aurait été une cible indirecte dans des combats visant les troupes du général Hemedti, mais ce sont encore une fois les civils qui en font les frais. Avec 23 morts et plus de 40 blessés, cet événement témoigne de la brutalité de la guerre en cours, où aucune distinction n’est faite entre combattants et populations innocentes.
Les précédentes attaques, notamment celle du 11 octobre contre une mosquée dans le camp de réfugiés d’Abou Chouk, rappellent également que même les lieux de culte et de refuge ne sont plus épargnés. Ici, 10 civils ont été tués, et de nombreux autres ont été blessés, jetant une lumière crue sur la vulnérabilité extrême des réfugiés soudanais, qui vivent déjà dans des conditions précaires. Les Forces de soutien rapide (FSR), commandées par Hemedti, sont directement accusées de ce bombardement, ce qui renforce la perception d’une guerre sans règles ni limites.
Au cœur de cette tragédie, des organisations humanitaires comme Médecins sans frontières (MSF) tentent désespérément de faire entendre raison aux belligérants. MSF appelle à ce que les civils soient épargnés et que des corridors humanitaires soient ouverts pour permettre l’accès aux soins et aux besoins essentiels. Le travail des « cellules d’intervention d’urgence », un réseau de secouristes bénévoles, devient vital dans ces circonstances, fournissant assistance médicale et alimentaire aux populations en détresse. Cependant, leurs efforts sont largement insuffisants face à l’ampleur des besoins et à la persistance des violences.
La situation au Soudan prend des allures de cauchemar humanitaire. Depuis que le conflit entre Al Burhane et Hemedti a éclaté, les civils soudanais sont les principales victimes d’un affrontement dont les causes sont essentiellement politiques et militaires. En l’absence de négociations sérieuses entre les deux camps et avec une intensification des combats dans les zones urbaines comme Khartoum, le pays semble s’enfoncer chaque jour un peu plus dans le chaos. Ce sont des vies innocentes qui sont fauchées, des familles qui sont détruites, et une nation qui s’effondre sous le poids de la guerre.
L’urgence aujourd’hui est de rétablir un cessez-le-feu durable et de garantir un accès humanitaire aux zones de combat. Les appels des ONG doivent être entendus pour éviter que cette crise ne se transforme en un désastre encore plus profond.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s
Mis en ligne : 20/10/2024
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