Dès son entrée en fonction, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris une mesure audacieuse en exhortant les membres de son gouvernement à procéder à un audit physique du personnel et des contrats d’embauche.
Le 17 octobre 2024, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr. Ibrahima Sy, a affiché sa volonté de mettre en œuvre ces directives cruciales. Dans une circulaire adressée aux médecins-chefs de région, aux directeurs d’hôpitaux et aux médecins-chefs de district, il a demandé leur coopération pour accueillir les auditeurs.
Pour le quotidien Le Témoin, l’heure des audits est enfin arrivée, en particulier au sein du ministère de la Santé, qui a été dirigé auparavant par Abdoulaye Diouf Sarr. Les hôpitaux, centres de santé et dispensaires du pays sont souvent confrontés à des pratiques de recrutement motivées par le clientélisme politique, compromettant ainsi la qualité des soins et l’intégrité du système de santé.
Un exemple frappant de cette situation est survenu dans un district sanitaire de la région de Saint-Louis. Un chef de district a reçu une lettre de mise à disposition d’un agent censé travailler comme ambulancier. La surprise a été grande lorsque le médecin-chef a découvert que cet « ambulancier » ne possédait même pas de permis de conduire.
Interrogé sur les circonstances de son recrutement, l’agent a révélé qu’il avait bénéficié du soutien d’un haut responsable de l’Alliance pour la République (APR). Contraint par la situation, le médecin-chef a dû l’affecter au service de comptabilité de l’hôpital, où il est désormais chargé de vendre des tickets de consultation.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 22/10/2024
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