Le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal a récemment annoncé le lancement d’un audit général de son personnel et de la masse salariale. Cette initiative est menée en collaboration avec le cabinet VSD Gestion.
Cette mesure vise à mieux comprendre et gérer les effectifs ainsi que les coûts associés, dans un contexte où la gestion des finances publiques devient de plus en plus cruciale.
Le Sénégal, qui aspire à devenir un modèle de développement en Afrique, met ainsi en œuvre des réformes significatives pour améliorer l’efficacité et la transparence de ses institutions.
Cette décision fait suite à une série de réformes engagées par le gouvernement sénégalais pour optimiser l’administration publique, notamment dans les secteurs névralgiques tels que la santé. L’audit vise à identifier les dysfonctionnements et les possibles gaspillages au sein du personnel. En rationalisant la masse salariale, l’État espère libérer des ressources pour améliorer les infrastructures sanitaires et la qualité des soins.
Dans un contexte global où les finances publiques sont mises à rude épreuve, cette initiative pourrait s’avérer salutaire pour un secteur souvent décrié pour sa gestion parfois inefficace. La santé publique, au Sénégal comme dans beaucoup de pays africains, est un pilier stratégique. L’audit, qui débute ce mois d’octobre, pourrait donner des orientations importantes pour redresser certaines faiblesses structurelles.
Parallèlement, cette opération s’inscrit dans un cadre plus large de réformes entreprises par le ministère de la Santé, sous la direction de son ministre. La volonté affichée est de moderniser l’administration du secteur et de garantir une utilisation plus rationnelle des ressources humaines et financières. Ce type de démarche pourrait également renforcer la crédibilité du Sénégal auprès des partenaires financiers et bailleurs de fonds internationaux, qui observent de près la gestion des ressources publiques.
Ce genre d’initiative n’est pas isolé. D’autres ministères sénégalais, sous l’impulsion des directives de la présidence, envisagent également des audits pour mieux cerner leurs effectifs et optimiser leurs fonctionnements internes. Cela s’inscrit dans le cadre des objectifs de développement du pays, notamment dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE) qui ambitionne de propulser le Sénégal vers une croissance durable et inclusive.
Ce processus d’audit pourrait également révéler des lacunes en termes de formation et d’encadrement du personnel. En effet, il est nécessaire d’assurer que les ressources humaines du secteur de la santé soient adéquatement formées pour répondre aux besoins de la population. Une mauvaise gestion des effectifs pourrait non seulement entraîner des coûts supplémentaires, mais aussi impacter la qualité des services offerts dans les hôpitaux et les centres de santé à travers le pays.
D’un autre côté, cette initiative intervient alors que plusieurs syndicats du secteur de la santé ont exprimé leurs préoccupations concernant les conditions de travail et les rémunérations. La tension entre le gouvernement et certains syndicats pourrait être exacerbée par les résultats de cet audit, notamment si celui-ci pointe du doigt des dysfonctionnements au sein du personnel ou de la gestion salariale. Cependant, la transparence et une bonne communication autour des objectifs de l’audit seront clés pour maintenir la cohésion entre toutes les parties prenantes.
L’audit de la masse salariale s’inscrit également dans une dynamique régionale et mondiale où les États sont de plus en plus sous pression pour justifier chaque dépense publique, notamment après les crises économiques et sanitaires récentes. L’amélioration de la gestion des fonds publics est devenue une priorité, surtout dans des secteurs aussi cruciaux que la santé. L’utilisation optimale des fonds permettra non seulement de renforcer les infrastructures, mais aussi de mieux rémunérer le personnel médical, condition essentielle pour garantir des services de santé de qualité pour la population sénégalaise.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Alban Elie Gangoué
Mis en ligne : 23/10/2024
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