Des voix commencent à se faire entendre au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti au pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC), réclamant une modification de la Constitution.
Mercredi, lors d’un discours prononcé à Kisangani, dans le Nord-Est du pays, le président Félix Tshisekedi a qualifié la Constitution actuelle, adoptée en 2006, de « caduque », soulignant qu’elle ne répond plus aux spécificités du contexte congolais.
Selon le chef de l’État, plusieurs articles de la loi fondamentale nécessitent des ajustements, notamment ceux relatifs à l’organisation des scrutins et à la nomination des gouverneurs. Il a également évoqué la limitation à deux mandats du président, qu’il considère comme un héritage conçu pour favoriser les belligérants des conflits passés en RDC.
Félix Tshisekedi a exprimé son intention de lancer rapidement le processus de révision, annonçant la création d’une commission dédiée à la rédaction d’une nouvelle Constitution d’ici 2025. Cette initiative avait déjà été évoquée quelques mois après sa réélection, lorsque le président avait proposé la mise en place d’un organe chargé de réfléchir aux modifications nécessaires.
Cependant, cette démarche suscite des réticences au sein de l’opposition, qui rejette fermement l’idée de réviser le texte. Les opposants voient dans cette initiative une volonté du président Tshisekedi de prolonger son mandat, alors que la Constitution actuelle stipule que son dernier mandat s’achèvera en 2028. La question de la révision constitutionnelle soulève ainsi un débat crucial sur l’avenir politique du pays et la légitimité des intentions du pouvoir en place.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 24/10/2024
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