La violence monte en flèche au Soudan, où les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, sont accusées de perpétrer des massacres contre les civils dans plusieurs villages de l’État d’Al-Jazirah, au sud de Khartoum.
Les bilans humains restent flous en raison de l’accès limité au terrain, mais des sources locales rapportent des centaines de victimes, notamment dans les villages d’Al Sahira et Azraq, où des civils sont soumis à un « siège total ».
D’après le comité de résistance d’Hasaheisa, les paramilitaires des FSR bloquent tout passage et multiplient les exactions, plongeant la région dans la terreur. Avec les communications coupées, il est difficile de vérifier l’ampleur exacte des pertes humaines.
Cependant, selon les listes de victimes partagées par les habitants, rien qu’à Al Sahira, on comptait déjà plus d’une centaine de morts et de nombreux blessés ce samedi matin.
Les attaques auraient commencé dimanche dernier, en représailles à la défection d’un commandant régional des FSR, qui a rejoint les rangs de l’armée régulière. Depuis, les violences ne cessent de s’intensifier.
Face à la gravité de la situation, le syndicat des médecins soudanais alerte sur l’impossibilité de mener des opérations de secours dans les villages assiégés. Il appelle les Nations Unies à intervenir en faveur de la mise en place de couloirs humanitaires pour évacuer les civils vers des zones plus sûres.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 27/10/2024
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