Le procès de Bougane Gueye Dany s’est ouvert ce mercredi au Tribunal de Tambacounda dans un climat tendu. Dès le début de l’audience, les avocats du leader politique, dont Me Amady Lady Bâ, ont vivement contesté la procédure judiciaire.
Ils ont notamment dénoncé la violation des dispositions du règlement 5 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui garantit la présence de l’avocat dès l’interpellation de la personne mise en cause.
Selon Me Bâ, la gendarmerie de Bakel n’a pas respecté cette obligation : Bougane Gueye Dany, interpellé le 19 octobre, n’a pu rencontrer son avocat que le lendemain, ce qui constituerait un vice de procédure justifiant l’annulation de l’audience.
Me Elhadj Diouf, un autre avocat de la défense, s’est attaqué à la légitimité du procès-verbal d’enquête, soulignant l’absence de détails essentiels comme l’heure et la durée de la garde à vue, des omissions qui pourraient, selon lui, entraîner la nullité de la procédure et la levée du mandat de dépôt.
Face à ces objections, le parquet a fermement plaidé pour le rejet des requêtes de nullité, les qualifiant d’infondées. Le juge a finalement décidé de joindre les exceptions au fond, permettant ainsi à l’audience de se poursuivre.
À la barre, Bougane Gueye Dany s’apprête désormais à répondre aux questions. Ses avocats ont également obtenu la comparution de Thierno Bocoum, appelé à témoigner, ainsi que celle de trois gendarmes de Bakel Moussa Mané, Malick Gackou et Momar Ndiaye en qualité de témoins. L’audience se poursuit donc avec des enjeux procéduraux majeurs qui pourraient bien influencer le cours de ce procès.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 30/10/2024
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