J’ai rencontré mon mari alors que j’étais étudiante et mère célibataire, tandis que lui était stagiaire. Lui est musulman et moi chrétienne. Nous nous sommes beaucoup soutenus et avons évolué ensemble. En moins d’un an, il a décroché un CDD, et je suis tombée enceinte.
Cependant, je ne me sentais pas prête à garder l’enfant, sachant que notre situation n’était pas encore stable. Nous avons donc pris la décision d’avorter.
Six mois plus tard, il a obtenu un CDI, j’ai obtenu mon diplôme, et j’ai commencé un stage qui m’a menée à un emploi. Quelques mois après, il m’a demandé de l’épouser, et j’ai accepté. C’est à ce moment-là que j’ai découvert que j’étais à nouveau enceinte. Honnêtement, je ne voulais pas de cet enfant non plus, car nous n’étions toujours pas mariés et je ne me sentais pas encore stable.
De plus, j’avais déjà un fils aîné qui vivait chez ma tante. Mais il m’a dit que si je mettais fin à cette grossesse, il ne me le pardonnerait jamais. Comme nous étions fiancés, j’ai décidé de garder l’enfant. J’ai quitté mon emploi, nous avons emménagé ensemble, et j’ai accouché par césarienne. Les frais de l’hôpital étaient exorbitants, dépassant un million de francs CFA, que nous avons payés par tranches, avec l’aide de ma mère qui a contribué à hauteur d’un quart du montant.
Avec toutes ces dépenses, et la pression familiale sur la date de notre mariage, nous n’avons pas pu organiser une grande cérémonie. Nous avons donc opté pour un mariage simple, en présence seulement des parents et des témoins, sous le régime de la monogamie. La dot n’a pas été versée, mais il a discuté avec mes frères et ma mère pour convenir d’un délai de paiement. Cependant, la grande famille n’était pas d’accord, ni pour l’arrangement de la dot, ni pour notre union.
J’ai été fortement critiquée par ma famille, à cause de son appartenance religieuse, du fait que j’avais choisi un mariage modeste, et aussi parce que je ne travaille pas actuellement. J’ai subi tant de reproches que je me suis isolée et j’ai sombré dans la dépression pendant des mois.
Un autre problème est qu’en vivant avec lui, j’ai remarqué qu’il n’est pas très communicatif. Il ne parle jamais à ma famille, sauf si je lui passe le téléphone, et il ne fait jamais le premier pas. Il veut tout contrôler dans la maison, et même quand je pense bien faire, il le prend mal, comme si je l’offensais. Je me sens seule, je n’ai personne à qui parler, je suis isolée au quotidien. Nous ne sortons jamais, et lorsque j’aborde le sujet, il me dit que je me plains trop. J’ai même envisagé de partir à plusieurs reprises, mais à chaque fois, il me supplie de rester, et je finis par céder.
Aujourd’hui, je ne sais plus où j’en suis. Ma famille a pris ses distances, mon mari ne me donne pas vraiment ma place d’épouse et ne communique pas avec mes proches. Je me sens perdue et ne sais plus quoi penser.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme
Mis en ligne : 01/11/2024
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