À quelques heures des présidentielles, Kamala Harris incarne une première historique en tant que femme noire et vice-présidente des États-Unis.
Pourtant, nombreux sont ceux qui doutent de sa capacité à briser le plafond de verre présidentiel. Mais est-ce vraiment impossible, ou s’agit-il simplement d’une résistance tenace à l’idée de voir une femme au sommet du pouvoir ?
Le parcours de Kamala Harris est un exploit en soi. Première femme noire, d’origine jamaïcaine et indienne, à accéder à la vice-présidence des États-Unis, elle symbolise l’évolution progressive de la société américaine.
Mais malgré cette avancée, de nombreux obstacles se dressent encore devant elle. Beaucoup se demandent si elle pourra un jour briser le plafond de verre présidentiel, là où Hillary Clinton a échoué. Cette question révèle non seulement un défi personnel pour Harris, mais aussi une résistance sociétale profondément ancrée.
Aux États-Unis, la misogynie et les stéréotypes de genre persistent, même à l’heure où les femmes occupent de plus en plus de postes influents. Lorsqu’une femme s’approche du pouvoir suprême, ces préjugés semblent se renforcer. Hillary Clinton en est la preuve. Sa défaite en 2016, malgré un parcours politique solide, a montré qu’être qualifiée ne suffisait pas face à la double barrière du sexisme et du conservatisme. Harris, avec son parcours unique, affronte ces mêmes critiques, mais y ajoute également les dimensions raciales et culturelles.
Pour beaucoup, Kamala Harris représente l’avenir de la politique américaine. Elle apporte une perspective différente, plus inclusive, et incarne la diversité qui façonne le pays. Cependant, cette même diversité est perçue par certains comme une faiblesse, voire une menace. Trop souvent, les critiques à son encontre sont basées sur son genre ou ses origines, plutôt que sur ses compétences. C’est là que réside l’énorme défi qu’elle doit relever : montrer qu’une femme, et de surcroît une femme de couleur, peut être à la tête de la plus grande puissance mondiale.
L’histoire a montré que les femmes sont capables de réussir là où les hommes échouent. Dans les foyers, les femmes sont les piliers de l’éducation et de la gestion des conflits. Elles assurent la paix et la stabilité dans des environnements souvent tendus. Ce rôle de pacificatrice, les femmes l’ont également prouvé dans le monde professionnel. De nombreuses études montrent que les entreprises dirigées par des femmes connaissent souvent une meilleure gestion des crises et une plus grande stabilité à long terme. Pourquoi cela ne pourrait-il pas s’appliquer à la gouvernance d’un État ?
La politique américaine reste un terrain difficile pour les femmes, surtout à des postes de très haut niveau. Les élections de 2024 et 2028 pourraient marquer un tournant pour Kamala Harris, mais elle devra affronter des adversaires redoutables, tant au sein de son propre parti qu’en dehors. Son parcours, bien qu’admirable, ne la protège pas des attaques incessantes sur sa crédibilité, ses décisions politiques, ou même sa personnalité. Les médias, souvent guidés par des perceptions sexistes, exacerbent ces critiques. Chaque erreur, réelle ou perçue, est amplifiée, tandis que les réussites sont minimisées.
Cependant, ce serait une grave erreur de sous-estimer la détermination de Harris. Contrairement à Clinton, Harris possède un atout supplémentaire : elle a réussi à gravir les échelons dans une période où les Américains sont plus ouverts à la diversité. Son expérience en tant que procureure générale de Californie, puis sénatrice, lui a permis de naviguer dans les eaux troubles de la politique nationale avec une maîtrise impressionnante. Ses alliances au sein du Parti démocrate et sa popularité auprès des jeunes électeurs et des minorités lui donnent un avantage que Clinton n’avait pas.
Le monde est aujourd’hui en proie à des crises multiples, allant des conflits armés aux urgences climatiques. Dans ce contexte, beaucoup s’interrogent : pourquoi ne pas donner une chance à une femme de diriger ? Les hommes ont dominé la scène politique mondiale pendant des siècles, souvent avec des résultats désastreux. Il est temps d’essayer quelque chose de nouveau.
L’arrivée de Kamala Harris à la Maison-Blanche pourrait marquer le début d’une nouvelle ère. Une ère où la politique serait dirigée par une perspective plus empathique, plus inclusive. L’éducation, la sécurité et la santé des citoyens pourraient être priorisées de manière plus juste et équilibrée. Les femmes, souvent à la tête de leurs foyers, savent gérer les crises avec pragmatisme et résilience. Leur expérience dans la gestion de la paix et des conflits au sein de leurs familles pourrait bien être la clé d’une gouvernance plus apaisée.
Si Kamala Harris veut réussir là où Hillary Clinton a échoué, plusieurs stratégies peuvent être envisagées. Tout d’abord, elle doit continuer à capitaliser sur ses forces : son expérience, son multiculturalisme et son accès aux jeunes générations. Elle doit également renforcer son image de femme forte et compétente, en se concentrant sur des enjeux clés comme l’économie, le climat et la justice sociale.
L’avenir de Kamala Harris à la présidence des États-Unis reste incertain, mais une chose est sûre : elle possède les compétences et l’expérience nécessaires pour relever ce défi. Là où Hillary Clinton a échoué, Harris peut réussir, à condition que la société américaine soit prête à accepter une femme de couleur à la tête du pays. Les femmes ont prouvé qu’elles peuvent gouverner avec succès, et il est temps de leur donner la place qu’elles méritent dans les plus hautes sphères du pouvoir mondial. Les États-Unis, et le monde, n’ont rien à perdre à l’essayer, mais tout à gagner.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
Mis en ligne : 04/11/2024
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