Le prix Goncourt a été décerné le 4 novembre 2024 au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son œuvre « Houris », publiée aux éditions Gallimard. Ce roman explore les sombres réalités de la décennie noire en Algérie, une période marquée par la violence et les bouleversements sociopolitiques.
Lors de l’annonce du prix au restaurant Drouant à Paris, Kamel Daoud, âgé de 54 ans, a exprimé sa joie, qualifiant sa réaction de « cliché » mais sans autre mot pour décrire son bonheur. Le jury a couronné son roman dès le premier tour, lui accordant six voix, tandis qu’Hélène Gaudy a reçu deux voix, et Gaël Faye, lauréat du prix Renaudot, ainsi que Sandrine Collette, ont obtenu une voix chacun.
Le président de l’Académie Goncourt, Philippe Claudel, a salué l’œuvre, mettant en avant son lyrisme et sa capacité à donner une voix aux souffrances vécues durant cette période trouble, en particulier celles des femmes.
« Houris », qui tire son nom des jeunes filles promises au paradis dans la foi musulmane, raconte l’histoire d’Aube, une jeune femme devenue muette après avoir été attaquée par un islamiste en 1999.
L’intrigue se déroule d’abord à Oran, où Daoud a travaillé comme journaliste pendant la décennie noire, puis se déplace vers le désert algérien alors qu’Aube part à la recherche de son village natal. Ce roman est le troisième de Kamel Daoud, et le premier à être publié par Gallimard.
Il a également remporté le prix Landerneau des lecteurs en octobre, mais ne peut être diffusé en Algérie en raison de lois interdisant les ouvrages traitant de la guerre civile de 1992 à 2002.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 04/11/2024
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