Ismaila Madior Fall, ancien ministre de la Justice du Sénégal, a récemment attiré l’attention en s’exprimant sur la possibilité de poursuites judiciaires contre l’ancien président Macky Sall.
Dans une interview, Fall a abordé la question des limites constitutionnelles empêchant un ancien président d’être jugé pour des actes accomplis durant son mandat, à moins qu’il ne soit accusé de « haute trahison », comme le stipule l’article 100 de la Constitution sénégalaise.
Il a rappelé que ce cadre légal protège les chefs d’État dans l’exercice de leurs fonctions pour assurer une stabilité institutionnelle, mais il a souligné que la « haute trahison » reste une exception, même si cette charge est difficile à prouver.
Au-delà des aspects juridiques, Fall a mis en avant l’importance d’une approche réconciliatrice dans la situation actuelle du Sénégal, marquée par des tensions politiques croissantes et des appels à l’insurrection de certains groupes d’opposition.
Selon lui, une « justice réconciliatrice » pourrait permettre au pays de tourner la page sur les conflits passés, tout en protégeant la démocratie et les institutions sénégalaises. Cette approche, selon Fall, viserait à stabiliser la situation tout en reconnaissant les erreurs, sans pour autant plonger dans des procès qui pourraient diviser davantage le pays.
Le discours de Fall prend une importance particulière dans le contexte d’un Sénégal où les tensions entre l’opposition et le gouvernement restent élevées. En prônant la voie du dialogue et de la réconciliation, Fall semble appeler à une politique qui privilégie la stabilité nationale et la sécurité des citoyens, au-delà des divergences politiques.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Diop
Mise en ligne : 05/11/2024
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