La cérémonie de levée du corps de l’ex-ministre des Finances, Mamadou Moustapha Bâ, n’a pas pu avoir lieu ce dimanche, suite à l’ouverture d’une enquête sur son décès.
La dépouille de l’ancien ministre n’a pas encore été libérée par le procureur, laissant la famille dans une profonde inquiétude et un état de choc. Cette situation a suscité la réaction de son avocat, Me Elhadj Diouf, qui a exprimé son mécontentement face aux démarches en cours.
« On est en train de tergiverser. Sa famille veut qu’on l’enterre immédiatement à Nioro, sa terre natale. C’est un musulman. Et nous sommes confrontés à des difficultés. On nous parle d’autopsie. Mais l’article 66 du code pénal visé par le procureur, qui fait référence aux « crimes et délits flagrants », n’est pas applicable dans ce cas.
Le procureur semble vouloir l’associer à une affaire criminelle, mais qui, dans la famille, a porté plainte ? Personne. L’officier de police judiciaire n’est pas saisi, et donc le procureur ne peut pas intervenir. »
L’avocat souligne que, jusqu’à présent, la famille n’a évoqué aucun soupçon de crime ni déposé de plainte. Il dénonce donc ce blocage, estimant qu’il est inacceptable de retarder l’inhumation de Mamadou Moustapha Bâ.
« Ce n’est pas normal de bloquer l’enterrement. Toute la famille est outrée et choquée. Mamadou Moustapha Bâ ne mérite pas ce sort. C’est pourquoi nous demandons aux autorités et au procureur de permettre l’inhumation sans délai. »
La situation soulève des interrogations sur les procédures en cours et sur la gestion de ce dossier, dans un contexte où la famille et les proches du défunt réclament une résolution rapide pour permettre un adieu digne à l’ex-ministre.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 10/11/2024
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