Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a dénoncé dans la nuit de lundi à mardi des attaques subies par son camp dans plusieurs régions du pays, à six jours des élections législatives, appelant à des représailles. « Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », a-t-il affirmé.
Ousmane Sonko invite ses partisans à « venger » ceux qui ont été blessés. Dans sa ligne de mire : la coalition qui soutient Barthélémy Dias, laquelle condamne ces appels à la violence. La coalition Sàmm Sa Kàddu, qui soutient Barthélémy Dias, actuel maire de Dakar, est en pleine campagne. Surtout, Ousmane Sonko appelle à venger « proportionnellement » tout militant du Pastef qui aurait été agressé et blessé durant la campagne.
Un appel à la violence venant de l’un des plus hauts représentants de l’État. Il accuse certains partisans de la coalition Sàmm Sa Kàddu d’avoir « violemment attaqué et blessé » des militants du Pastef dans cette ville du nord du pays, à l’aide de « couteaux, sabres et grenades lacrymogènes ».
« C’est comme si la Justice ou l’arrêté pris par le ministre de l’Intérieur interdisant le port d’armes n’étaient pas respectés », analyse Abdoulaye Ndiaye. « On constate aussi que dans les convois des différentes listes, des entreprises de sécurité privée contribuent à la violence. » Cela accentue une polarisation qui incite les gens à s’affronter. Aujourd’hui, il est impensable que deux listes en lice pour remporter une région se rencontrent sans que des violences n’éclatent.
Quant à l’avenir d’Ousmane Sonko à la tête du gouvernement, Abdoulaye Ndiaye préfère ne pas se prononcer. Il regrette simplement que le Premier ministre ait renoué avec un discours violent qu’il tenait en tant qu’opposant, mais cette fois-ci, avec « beaucoup plus de prérogatives et de pouvoir ».
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Chanah
Mis en ligne : 15/11/2024
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