Le Sénégal est plongé dans le dépouillement des votes pour les législatives anticipées. Ces élections, cruciales pour l’avenir politique du pays, marquent une étape clé pour le gouvernement en place, porté au pouvoir il y a huit mois avec un ambitieux programme de rupture et de justice sociale.
Les premières tendances, issues des résultats provisoires, placent le Pastef largement en tête dans de nombreux centres de vote à travers le pays. À Ziguinchor, le Premier ministre Ousmane Sonko a remporté une victoire écrasante dans son bureau de vote, consolidant sa position de leader politique dominant.
Dans des localités stratégiques comme Touba, Diourbel, Saint-Louis, Sédhiou, Mbour, Linguère et même au sein de la diaspora, le Pastef affiche une nette avance sur ses concurrents. Cette dynamique s’étend également à Dakar, où le parti a devancé deux figures majeures de l’opposition : Barthélémy Dias, maire de la capitale, et Amadou Ba, ancien Premier ministre et candidat malheureux de la présidentielle de 2024.
Malgré cette vague favorable au parti au pouvoir, la participation semble en retrait par rapport à la présidentielle de mars dernier, où elle avait atteint 61,3%. Selon des premières estimations, la participation pourrait se situer à un niveau comparable aux législatives de 2022 (46,6%).
Cependant, ces résultats ne font pas l’unanimité. La coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président Macky Sall, a publié un communiqué dénonçant ce qu’elle qualifie de « fraude massive organisée par le Pastef ». Cette déclaration, bien que forte, n’a pour l’instant pas été étayée par des preuves tangibles, et aucun incident majeur n’a été signalé par les observateurs nationaux ou internationaux.
Les résultats définitifs sont attendus dans les prochains jours, mais des projections fiables sur la composition de la nouvelle Assemblée nationale pourraient être disponibles dès ce lundi matin grâce aux médias. Si ces tendances se confirment, le Pastef semble bien parti pour conforter sa majorité et poursuivre son agenda de réformes.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 17/11/2024
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