La situation au Liban continue de se détériorer avec l’escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah, provoquant des destructions massives et une pression croissante sur la population. À partir du lundi 18 novembre, le gouvernement a pris la décision de fermer les établissements scolaires et universitaires en raison de la dégradation significative des conditions de sécurité dans tout le pays.
Les raids israéliens, qui ont frappé en plein cœur de Beyrouth, ainsi que les frappes quasi incessantes sur la banlieue sud de la capitale, ont rendu la situation intenable.
Depuis plusieurs jours, des explosions retentissent tout au long de la journée, rendant la vie quotidienne extrêmement difficile pour les habitants. Les destructions, particulièrement dans le sud du pays, ont atteint un niveau comparable à celui observé après un mois de bombardements.
L’intensification des combats se poursuit également sur le terrain. L’armée israélienne a lancé la deuxième phase de son offensive terrestre le 6 novembre, et des affrontements violents se produisent autour de la ville de Khyam, un point stratégique situé à l’extrême sud-est du Liban.
Malgré l’échec d’une première tentative de prendre cette localité, les troupes israéliennes continuent de se heurter à une forte résistance du Hezbollah. En parallèle, des combats se déroulent sur la frontière occidentale, où l’armée israélienne a progressé de 4 à 6 kilomètres.
Israël a également rapporté qu’environ trente projectiles ont été tirés du Liban vers le territoire israélien ce lundi, intensifiant les tensions dans la région. Ce tir de roquettes a entraîné des sirènes d’alerte dans les régions de Galilée Supérieure et Occidentale, renforçant l’état d’urgence sur la frontière.
Le dimanche 17 novembre, Beyrouth a été de nouveau frappée par l’aviation israélienne, pour la seconde fois depuis le début des affrontements en septembre dernier. Un raid a tué Mohammad Afif, porte-parole du Hezbollah, au QG du parti Baas, tandis qu’une autre frappe a visé un quartier résidentiel à l’ouest de la capitale. Israël a affirmé que sa cible était un haut responsable du Hezbollah, mais cette information n’a pas été confirmée par le groupe chiite.
La banlieue sud de Beyrouth, surnommée « Dahiyeh », est devenue depuis plusieurs jours une cible quotidienne de bombardements israéliens. Des immeubles résidentiels ont été complètement détruits, et cette zone est désormais un champ de ruines. Les habitants vivent dans une peur constante, avec des raids qui se succèdent tout au long de la journée, rendant la situation particulièrement insoutenable.
La vie quotidienne des Libanais, notamment des jeunes, est marquée par des conditions de plus en plus difficiles. Sary Raydan, un lycéen de 17 ans vivant dans le quartier chrétien d’Achrafieh, raconte au micro de RFI : « Ils ont bombardé le quartier de Dahiye peut-être vingt fois. Cela fait une semaine qu’ils bombardent au moins quinze fois par jour. On entend tout et ça rend la vie très dure. C’est dur de dormir, c’est dur de se concentrer, mais on sait dans quels quartiers aller et lesquels éviter. »
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 18/11/2024
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