Depuis quelques années, nous assistons à l’implantation rapide des de la Russie dans quelques pays africains, notamment le Tchad, le Mali, le Niger, etc., toutefois leur implantation dans ces États revêt un caractère controversé.
Dans leur discours, les autorités russes parlent de partenariats et d’aides au développement et à la souveraineté, mais dans la réalité du terrain, les actes semblent se rapprocher de la colonisation.
En effet, la multiplication des « maisons russes » dans les pays du Sahel et le Tchad en sont des preuves palpables. Ces centres culturels, qui se multiplient à une vitesse inquiétante, s’installent discrètement dans ces villes africaines, prônant un discours de coopération culturelle tout en renforçant l’influence de la Russie sur le territoire.
Les promesses initiales, nous assurant qu’il ne s’agissait pas de remplacer un maître par un autre, semblent aujourd’hui bien loin de la réalité. Il devient difficile d’ignorer que la Russie cherche désormais à jouer le rôle de nouveau colon.
D’abord, sur le plan militaire, cette influence se manifeste par le retrait progressif des forces françaises dans la région. Des acteurs comme le groupe Wagner se sont imposés, offrant une « sécurité » qui masque des ambitions géopolitiques et économiques évidentes.
Ensuite, sur le plan culturel, les centres culturels français se voient remplacés par ces Maisons russes, destinées à « faire découvrir » la culture russe. Sous prétexte d’échange culturel, la Russie impose une influence culturelle qui éloigne les jeunes générations de leurs propres racines africaines.
Ces centres semblent dédiés à promouvoir l’image de la Russie, en créant une nouvelle dépendance culturelle qui rappelle tristement l’empreinte coloniale.
Enfin, sur le front de l’information, les médias comme France 24 et RFI sont peu à peu concurrencés, voire remplacés, par des chaînes russes comme RT et Sputnik. Ces médias façonnent le discours public en faveur de la Russie et de ses actions en Afrique, influençant la perception des populations et orientant les débats loin des intérêts locaux.
La réalité est là, sous nos yeux, mais nombre d’entre nous préfèrent détourner le regard. Les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette prise de contrôle restent souvent isolées, et la prise de conscience collective tarde.
Pourtant, il est de notre devoir de penser au futur et de prendre des mesures pour protéger notre souveraineté culturelle, économique et politique.
Nos dirigeants africains doivent repenser les alliances et œuvrer pour que le développement de notre continent soit entre les mains des Africains.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Nineul Mimeul
Mis en ligne : 18/11/2024
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